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Les «futures» utiles surtout quand la bourse baisse

16 juillet 2009, 00:00

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Les «futures» utiles surtout quand la bourse baisse

La crise financière internationale fait peur et la volatilité du marché boursier local incite à la prudence. Comment investir prudemment dans un tel climat?

La Stock Exchange of Mauritius (SEM) propose comme solution de s’intéresser aux produits financiers dérivés, les «futures» comme on les appelle communément.

La SEM argue que les «futures», autrement appelés contrats à terme, permettent de réduire les risques liés aux placements financiers et à la volatilité, que le marché soit en hausse ou en baisse.

«Ce n’est pas une question de timing. Les «futures» marchent indépendamment que le marché soit en hausse ou en baisse. Aujourd’hui, le seul moyen de limiter les pertes dans un marché en baisse est de vendre son portefeuille d’actions. Si on a des «futures», on vend ses «futures» et on garde les actifs sous-jacents. Cela permet de limiter la casse. Dans un marché en baisse, on peut faire des bénéfices en vendant ses «futures», explique Sunil Benimadhou (photo), Chief Executive de la SEM.

Un «future» est un contrat à terme qui engage un investisseur X à acheter, plus tard, à un investisseur Y, une valeur Z à un prix prédéterminé. Ce prix peut être plus haut ou plus bas que le cours actuel. Ainsi, l’investisseur X est amené à prendre position sur une hausse ou une baisse des cours. En gros, l’investisseur «parie» que l’action va baisser ou monter, et réalise des gains ou des pertes, s’il a raison ou tort.

La SEM compte commercialiser au moins quatre nouveaux produits dont un SEM-7 Index Future et trois autres «single stock futures» basés sur trois des titres les plus liquides du marché.

Les contrats à terme seront d’une durée d’un mois à trois mois au maximum. La SEM lancera trois types de contrats– un à trois mois– sur chaque indice simultanément.

Les produits dérivés, comme les «futures», ont en général mauvaise réputation. Il n’y a rien à craindre, rassure Sunil Benimadhou. Les produits dérivés «responsables» de la crise financière «étaient tellement dérivés d’autres produits dérivés, qu’on ne savait plus ce qu’était le produit sous-jacent», explique-t-il.

Dans le cas des produits dérivés qui seront commercialisés à Maurice, les actifs sous-jacents sont des actifs bien connus du public investisseur car il s’agit de «blue chips», comme la Mauritius Commercial Bank, la State Bank of Mauritius et New Mauritius Hotels (NMH), entre autres, qui seront échangés quotidiennement sur le marché officiel.

De plus, les produits dérivés «responsables» de la crise financière n’ont pas été vendus dans des marchés régulés, mais «over-the-counter». «C’est mieux de les vendre dans un marché régulé», ajoute Sunil Benimadhou.