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Le sports act identifié comme problématique

21 avril 2012, 00:00

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Le sports act identifié comme problématique

Lors de l’Assemblée générale de l’Association des comités olympiques nationaux (ANOC) à Moscou la semaine dernière, le Comité international olympique (CIO) a eu une rencontre avec les deux principales instances du sport mauricien. Le Comité olympique mauricien (COM) et le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) se sont réunis autour d’une même table avec le ‘Head of Institutional Relations and Governance and NOC Relations Department du CIO’, Jérôme Poivey, pour passer en revue la situation de notre sport qui fait face à de nombreux litiges.

Premier constat de ce World Olympic Forum – une plate-forme mise en place par le CIO depuis près d’une dizaine d’années pour des échanges d’idées – il ressort que le Sports Act, dans son état actuel, est la cause de tous les maux du sport mauricien. Le COM y était représenté par son président, Philippe Hao Thyn Voon et son secrétaire général, Vivian Gungaram alors que le MJS avait pour représentant le chef de cabinet, Virendra Kumarsingh Daby, en l’absence du ministre Devanand Ritoo. « C’est dommage que le ministre n’ait pu faire le déplacement. Mais c’était une rencontre fort intéressante. Un débat convivial plutôt dans l’intérêt du sport mauricien. Durant deux jours, les principaux  problèmes auxquels fait face notre sport ont été discutés. Et, il va sans dire que le Sports Act est la cause principale de tous les soucis qui gangrènent notre sport », a déclaré Philippe Hao Thyn Voon lors d’un point de presse hier en fin de matinée au siège du COM à Port-Louis.

« Jérôme Poivey est quelqu’un qui connaît bien le dossier du sport mauricien comme il s’occupe de notre cas au CIO. On a tous eu des discussions franches lors de cet échange d’idées. Il ressort que la moitié du Sports Act pose problème puisqu’il est en conflit avec les lois régissant les fédérations et s’inspirant de leurs instances internationales. Jérôme Poivey a demandé au PS Daby de faire parvenir une copie du nouveau Sports Act qui est toujours en préparation pour que le CIO l’étudie avant sa promulgation. Le représentant du MJS n’a pu donner aucune garantie car c’est un dossier classé secret d’Etat et il faut l’aval du Conseil des ministres avant tout », ajoute le président du COM.

L’autonomie au centre des débats Selon Philippe Hao Thyn Voon, Jérôme Poivey n’y est pas allé avec le dos de la cuillère lorsqu’il a abordé les actions du MJS ces derniers temps à l’encontre des fédérations : « Il a fait comprendre au PS Daby que les démarches du ministère sont très graves.

Le représentant du CIO n’y est pas allé de main morte à ce sujet, déplorant les pratiques du MJS qui ne cesse de s’ingérer dans les affaires courantes de plusieurs fédérations sans compter, la manière de gérer les problèmes en instituant des «caretaker committees» sans consultations avec les instances appropriées. »

L’autonomie des fédérations a été au centre des discussions. « Lors de ce forum, le PS Daby a demandé à Jérôme Poivey où l’autonomie des fédérations commence et fi nit, surtout que l’Etat les fi nance. Le représentant du CIO lui a fait comprendre que le ministère ne peut s’ingérer dans les affaires courantes d’une fédération et aussi l’aspect technique. En revanche si le ministère a des doutes au sujet d’actes frauduleux par rapport à son financement, il a tous les droits de demander des comptes aux fédérations. Jérôme Poivey lui a expliqué que l’autonomie ne veut pas pour autant dire indépendance », soutient Philippe Hao Thyn Voon.

Au vu de la situation et au regard de cette rencontre en terre russe, le président du COM fait un appel pour que le Sports Act soit revu à la lumière d’un travail collégial.

« C’est clair que le Sports Act a besoin d’être amendé. Dans cette optique, j’appelle au bon sens de tout un chacun. Que le MJS fasse des consultations avant de modifier la loi sportive, car chaque discipline a ses spécificités dont il est important de tenir compte. Au sein du COM, nous avons déjà désigné cinq personnes pour cela. Il est grand temps de trouver une solution une fois pour toutes. »

Par ailleurs, Philippe Hao Thyn Voon et Vivian Gungaram ont également participé à une réunion de l’Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA) où il a été décidé de maintenir les Jeux d’Afrique de 2015 au Congo-Brazzaville, renversant ainsi la décision du Conseil Supérieur du Sport Africain (CSSA) qui n’était pas d’accord à ce sujet. Les Jeux d’Afrique des jeunes se dérouleront, par contre, au Botswana en 2014.