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Le secteur de l’éducation : plusieurs mesures décisives dans l’espoir de retombées positives

25 décembre 2010, 00:00

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Le secteur de l’éducation : plusieurs mesures décisives dans l’espoir de retombées positives

Le secteur de l’éducation a été marqué par un certain dynamisme en 2010, si l’on tient compte de certains projets qui ont été mis à exécution. Parmi, l’Enhancement programme en Standard IV, les examens nationaux en Form III ou encore l’ambition de faire de Maurice un knowledge hub.

L’introduction de l’Enhancement Programme en Std IV est l’une des mesures significatives de 2010. Ce programme de renforcement a été lancé à la mi-février par le ministre de l’Education, Vasant Bunwaree. Les élèves ont droit plusieurs fois par semaine des programmes d’études après leurs cours de la journée, soit de 15h30 à 17h.

L’Enhancement Programme a été, entre autres raisons, introduit afin d’éliminer les leçons particulières, qui sont d’ailleurs interdites depuis. Plusieurs syndicats ont vivement critiqué ce programme, avançant que ce n’est qu’une extension des heures de classes ou que cela ne décourage pas les leçons particulières vu la compétition engendrée par les examens du Certificate of Primary Education (CPE). Malgré ces critiques, le ministre de l’Education a maintenu l’Enhancement Programme.

«Le mélange de l’instruction formelle avec l’extracurriculaire est le reflet de l’éducation moderne. Depuis son lancement jusqu’à la fin de cette année académique, le programme a connu un retentissant succès. Plus de 70% des élèves de Std IV, soit plus de 11 000 enfants, ont participé à l’Enhancement Programme. Plus de 500 enseignants ont valorisé ce programme et 270 formateurs spéciaux ont apporté leur savoir-faire à l’éducation de ces enfants. Cela nous a permis de découvrir des talents dans des domaines variés comme le théâtre, le slam, la musique, la peinture ou le sport. Les parents sont les premiers à être satisfaits de cette initiative. Vous n’avez qu’à relire les comptes-rendus pour vous réaliser la totale réussite de ce projet», avait affirmé le ministre de l’Education au Mahatma Gandhi Institute le 15 décembre dernier. Il a aussi annoncé récemment que l’Enhancement Programme sera étendu au Std III en 2011.

Autre développement : la création de l’Akademi Kreol Morisien fin octobre 2010, pour fixer la grammaire du kreol, le cursus, le matériel scolaire et entreprendre la formation des instituteurs pour l’enseignement de ce sujet. L’introduction du kreol comme matière optionnelle dans les écoles sera effectué en 2011 au lieu de 2012.

Comme chaque année, les résultats du Certificate of Primary of Education (CPE) étaient attendus. Non seulement par les candidats et leurs parents mais aussi par les stakeholders de l’éducation et les observateurs de la vie publique.

Au total, 23 156 écoliers avaient pris part aux examens, du 19 au 22 octobre 2010. Ils sont 68,54% à avoir réussi ces examens. Une légère amélioration du taux de réussite est notée, car l’an dernier, il était de 68,13%. De surcroît, le pourcentage de réussite dans les établissements rodriguais s’est amélioré de 4,57%. A noter que la performance des écoles Zone d’éducation prioritaire (ZEP) est toujours aussi catastrophique. Cette année, elles enregistrent 67,8% d’échecs : sur 1 958 candidats, uniquement 700 ont obtenu le CPE.

Toujours à propos des épreuves scolaires, les examens nationaux en Form III, pour l’obtention du National Certificate of Achievement, ont aussi été organisés pour la première fois cette année. Si seulement 32 collèges ont accueilli les examens nationaux en Form III, cette année, l’an prochain, presque la totalité des établissements secondaires sera concernée. Les examens nationaux en Form III seront organisés encore une fois sur une phase pilote, fin 2011. Ils seront inclus de manière permanente dans le cycle secondaire à partir de 2012. Pour la première édition de ces examens, les élèves de la Form III ont été évalués uniquement en quatre matières. Toutefois, les promotions futures de Form III, seront testées en six matières environ pour les examens du National Certificate of Achievement.

L’une des plus importantes décisions du gouvernement dans le secteur de l’éducation, après les élections de mai dernier, c’est la division du ministère de l’Education en deux ministères, l’un s’occupant de l’Education primaire et secondaire et l’autre uniquement de l’éducation tertiaire.

Au mois de juin, le ministre de l’Education tertiaire, Rajesh Jeetah, a annoncé les trois principaux défis de son ministère pour transformer Maurice en un «knowledge hub». Premièrement, que chaque famille mauricienne compte au moins un diplômé, d’ici à 2015. Deuxièmement, augmenter le taux brut d’inscription au tertiaire, qui est actuellement de 43%, à 70%, d’ici à 2015. Troisièmement, atteindre les 100 000 étudiants étrangers inscrits dans des institutions tertiaires à Maurice, d’ici à 2020. Parallèlement, selon le ministre de tutelle, 10 000 emplois devraient être crées dans le domaine de l’éducation tertiaire. De nouvelles infrastructures universitaires seront construites, notamment à Montagne-Blanche, Rose-Belle, Pamplemousses et Réduit.

Par ailleurs, le lancement de la première université ouverte de Maurice est toujours en attente. Le ministre de l’Education souhaitait la promulgation de l’Open University of Mauritius (OUM) Act avant la fin de l’année. Pour rappel, l’Open University Bill a déjà été voté au Parlement. Toutefois, à quelques jours de la fin de 2010, il semble improbable que l’OUM Act soit promulgué cette année. Quoique selon Rajesh Jeetah, un travail a déjà été enclenché vers l’identification d’un potentiel directeur de l’OUM et celles des membres du conseil d’administration de cette université.

Quelque Rs 11,6 milliards sont octroyés à l’éducation dans le budget 2011, présenté le 19 novembre par le ministre des Finances, Pravind Jugnauth. Des unités pré-primaires seront installées par le gouvernement dans différentes régions. Les salles de classes dans les écoles primaires seront équipées d’ordinateurs et de tableaux numériques. Le système de bourses accordées aux lauréats sera revu. Dorénavant, le nombre de lauréats passe de 12 à 50. 24 bourses seront réservées aux étudiants venant de familles démunies. On note aussi le rétablissement des subventions, jusqu’à une prise en charge totale à un certain pallier de revenus, des frais d’examens du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC).