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Le Sénat américain s''en prend à l''aide au Pakistan et sanctionne l''Iran

16 décembre 2011, 00:00

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Le Sénat américain s''en prend à l''aide au Pakistan et sanctionne l''Iran

Le Sénat américain a adopté un projet de loi de finances du Pentagone comprenant des dispositions pour geler l''''aide au Pakistan et imposant de nouvelles sanctions contre l''Iran.

Cet énorme projet de loi budgétaire de 662 milliards de dollars,  déjà approuvé à la Chambre des représentants, a été adopté au Sénat par 86 voix pour et 13 contre,  jeudi 15 décembre.

Le texte, qui doit maintenant être envoyé au président Barack Obama pour promulgation, précise notamment que près de 700 millions de dollars d''aide au Pakistan seront gelés si Islamabad ne donne pas des assurances qu''il a pris des mesures pour faire cesser les attentats contre les forces américaines en Afghanistan. Le gel des fonds concerne une grande partie des quelque 1,1 milliard de dollars d''aide au Pakistan destinés à la lutte contre les extrémistes islamistes.

Le programme nucléaire iranien visé

Par ailleurs, une autre disposition de la loi de finances vise la Banque centrale d''Iran dans le but de contraindre Téhéran à abandonner son programme nucléaire. Elle prévoit d''autoriser le président Obama à geler les avoirs de toute institution financière étrangère qui commercerait avec la banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole. Les Occidentaux accusent l''Iran de poursuivre un programme nucléaire militaire, ce que Téhéran dément.

Les relations entre les Etats-Unis et l''Iran se sont encore dégradées cette semaine. Au centre de ces nouvelles tensions, le drone d''observation furtif américain capturé par les autorités iraniennes la semaine passée. Les premiers demandent sa restitution, les seconds ironisent, déclarant, mardi 13 décembre, que ce drone est désormais "propriété de la République islamique".

Justice militaire pour les suspects d’Al-Quaida

En outre, le texte impose que les suspects affiliés à Al-Qaida, qui complotent ou conduisent des attentats contre les Etats-Unis, soient déférés devant la justice militaire et non de droit commun. Le président des Etats-Unis dispose toutefois de la possibilité de déroger à cette disposition. Cette mesure ne concerne pas les citoyens américains, mais laisse à la Cour suprême ou aux futurs présidents le soin de décider si les Américains qui ont eu des activités liées à Al-Qaida peuvent être détenus indéfiniment sans procès ou non.

Les dispositions sur les suspects avaient été critiquées par l''administration du président Barack Obama. Mais celle-ci a levé mercredi sa menace d''opposer un veto à la loi budgétaire, disant se satisfaire de modifications sur l''encadrement des suspects de terrorisme. Dix ans après le 11-Septembre, nombre d''élus du Congrès, républicains en tête, souhaitaient un texte susceptible de répondre à la menace terroriste contre Washington, qui continue d''évoluer.

(Source : Le Monde.fr)