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Le risque de radioactivité inquiète les pays voisins du Japon

7 avril 2011, 00:00

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Le risque de radioactivité inquiète les pays voisins du Japon

L''''inquiétude grandit dans les pays voisins du Japon sur le risque radioactif lié à la centrale nucléaire de Fuskushima-Daiichi, à 240 km au nord de Tokyo. 

L''Inde a décrété mardi une interdiction totale des importations de produits en provenance du Japon. En Chine, de faibles niveaux d''iode radioactif ont été détectés dans des épinards cultivés dans trois provinces chinoises, dont celle de Pékin.

Des écoles sont restées fermées jeudi en Corée du Sud par crainte de retombées radioactives en raison de la pluie tombant sur une grande partie du pays.Les directeurs d''établissement avaient la possibilité de supprimer toutes les activités extérieures. Selon l''agence sud-coréenne de sûreté nucléaire, une faible quantité de particules d''iode radioactif et de césium a été décelée dans la pluie tombée sur l''île de Jeju, au sud de la péninsule, mais selon les autorités, elle ne constituait pas un danger pour la santé humaine

De nombreux Coréens portent néanmoins des masques de protection et des embouteillages se forment autour des écoles, les parents préférant venir chercher leurs enfants que de les laisser rentrer à pied. "Nous sommes d''un point de vue géographique plus proches du Japon que d''autres comme les Etats-Unis et l''Europe. Nous sommes donc forcément plus inquiets", a déclaré le président sud-coréen Lee Myung-bak. Séoul a mis sur pied un groupe de travail ministériel chargé de la santé publique et de la sécurité alimentaire.

La pire catastrophe nucléaire du monde depuis celle de Tchernobyl il y a 25 ans alimente par ailleurs les inquiétudes concernant la sécurité des centrales aux Etats-Unis, qui comptent le plus de réacteurs atomiques dans le monde. Une centrale nucléaire de Pennsylvanie est notamment l''objet de toutes les attentions car elle est dotée du même type de réacteur que celle de Fukushima qui a été endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars dernier.

Malgré un retour à la normale dans la capitale Tokyo près de quatre semaines après la catastrophe, les touristes se comptent sur les doigts d''une main. De nombreuses compagnies aériennes ont réduit le nombre de vols en direction du Japon. Selon les chiffres du gouvernement publiés jeudi, le nombre de touristes présents comparé à l''année dernière sur la même période s''est effondré de 75%.

A Vienne, le président du Comité scientifique des Nations unies pour l''étude des effets de rayonnement (UNSCEAR) a estimé jeudi que l''accident ne devrait pas avoir d''impact grave sur la santé humaine, sur la base des informations disponibles jusqu''à présent. La catastrophe qui a plongé le Japon dans une crise sans précédent depuis le Seconde Guerre mondiale a fait 28 000 morts et disparus.

Reuters