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Le professeur Torul déclare que son enquête ne vise pas à ternir l’image de la MBC

15 septembre 2010, 12:00

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Le professeur Torul déclare que son enquête ne vise pas à ternir l’image de la MBC

La Commission de conciliation et de médiation (CCM) poursuit ses auditions sur les relations industrielles à la MBC. Dan Callikan, le directeur général de la station de radiotélévision nationale, a été entendu en ce jour.

De nombreux employés de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), une trentaine, selon certaines sources, ont manifesté leur intention de déposer de devant la Commission de conciliation et de médiation (CCM). Le président de cette instance, le Professeur Ved Prakash Torul a dû prolonger les auditions. Celles-ci devaient prendre fin aujourd’hui, mercredi 15 septembre. Elles ont été prolongées à vendredi. 

Le Professeur Torul a aussi précisé que sa mission est d’enquêter sur des allégations de relations industrielles tendues. Il ne se propose pas de faire des recommandations à la fin des auditions. «Cette enquête ne vise pas à ternir l’image de la MBC. Il n’y aura pas de recommandation dans le rapport qui sera soumis au ministère du Travail», soutient le président de la CCM. Il a souligné que les auditions sont confidentielles et dit penser que son rapport ne sera pas rendu public, à moins que le ministre du Travail n’en décide autrement.

Lors des auditions de ce mercredi 15 septembre, la commission a entendu Dan Callikan, le directeur général de la MBC. L’entretien a débuté à 14h00 et s’est terminé deux heures plus tard. A la sortie, Dan Callikan a simplement lâché que «c’était une très bonne réunion».

De son côté, Rehana Ameer, l’employée suspendue de la MBC, a déposé devant la CCM dans l’après-midi d’hier.  «Cet entretien s’est très bien passé. Je n’ai pas parlé de mon cas, car l’enquête concerne la situation générale à la MBC», dit-elle.

Rehana Ameer affirme que le directeur de la MBC lui a adressé une lettre dans laquelle il lui communique les raisons de sa suspension. Dans la communication reçue par Rehana Ameer, le 14 septembre, la direction de la MBC l’informe que «vers le 17 août, elle aurait distribué ou montré au personnel  un document de huit pages contenant des propos grossièrement diffamatoires». La MBC reproche aussi à la syndicaliste « d’avoir pendant la période de sa suspension, en violation des règlements de la MBC, livré à certains membres de la presse, des commentaires de nature confidentielle».

Rehana Ameer est priée d’adresser à son employeur ses «explications en écrit concernant ces charges au plus tard le 21 septembre, à 15 heures». Interrogée aujourd’hui, elle affirme qu’elle répondra avant le 21 septembre.

Par ailleurs, la manifestation de soutien à Rehana Ameer prévue par les femmes syndicalistes, le 18 septembre, est maintenue. «L’enquête à la MBC est une chose, les actions syndicales sont une autre. Si la MBC garde sa position, nous nous ne pouvons pas rester les bras croisés. C’est aussi un combat collectif pour la classe des travailleurs», conclut Rehana Ameer.