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Le potentiel agricole malgache n’en fait pas un grenier

12 septembre 2012, 00:00

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Le potentiel agricole malgache n’en fait pas un grenier

«Malgré son potentiel agricole énorme, il ne faudrait pas s’attendre, même si toutes les conditions sont réunies, que Madagascar puisse jouer un rôle substanciel en tant que grenier de la région.» C’est l’un des points saillants du rapport du consultant en agribusiness, Jean-Cyril Monty, pour le compte de la Commission de l’Océan Indien.


Jean-Cyril Monty passe à la loupe la situation alimentaire de la zone, dans un rapport commandé par la COI et présenté lors d’un atelier de deux jours pour la mise en place d’un système de cabotage maritime régional à Ebène. Le consultant s’apesantit forcément sur le cas malgache. C’est que la Grande île est le géant de la région : 87 % de la population de la COI, 98 % de la surface récoltée (hors sucre), 94 % de la production alimentaire. C’est ce qui a nourrit des ambitions même si la Grande île a souvent forcé les pays de la zone à les freiner, faisait ressortir Jean-Claude de l’Estrac, secrétaire général de la COI à l’ouverture de l’atelier.

Madagascar a un potentiel agricole énorme. Les surfaces cultivées peuvent être étendues et la diversité des milieux agro-climatiques permet de produire de nombreuses variétés de légumes, céréales, oléagineux...

Comment se fait-il, alors, que l’agriculture malgache ne reste qu’au stade de potentiel ? S’arrêter aux questions institutionnelles et politiques (sortie de crise) n’est pas suffisant, même si évidemment une sortie de crise aiderai à dynamiser le secteur. C’est surtout un manque d’investissement et de mauvaises pratiques culturales qui font que Madagascar ne peut répondre à la demande des pays voisins. A l’inverse, c’est même Madagascar qui a importé le plus de produits au niveau des échanges intra-régionaux avec 76,5 % du volume total.

Toute la gamme de produits importés par la région ne saurait être satisfaite par la Grande île, cela dit. Uniquement certains produits spécifiques pourraient être exportés de Madasgascar vers les îles de la région. Il y a donc de quoi faire baisser la facture des importations, en partie.

Pour en savoir plus, lisez l’express iD de demain, jeudi 13 septembre