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Le Portlouisien menacé au revolver par le magistrat Beeharry risque une inculpation

29 décembre 2010, 00:00

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Le Portlouisien menacé au revolver par le magistrat Beeharry risque une inculpation

L''''employé municipal, Samir Emamjee, qui avait été menacé au revolver par Le magistrat Mahesh Beeharry, a été convoqué aux Casernes centrales. Il a fait l''objet d''une perquisition, le mardi 28 décembre. Le magistrat s’est plaint que c’est Emamjee l''a menacé.

Samir Emamjee, employé à la mairie de Port-Louis, est en bien mauvaise posture. Il avait porté plainte contre le magistrat Mahesh Beeharry qu’il accusait de l''avoir menacé avec son revolver dans les rues de la capitale le 14 décembre. Or, après un revirement de situation, il se retrouve à la place de l''accusé.

Le mardi 28 décembre, il a été convoqué aux bureaux de la Central Investigation Division de Port-Louis Sud pour s''expliquer sur les accusations que Mahesh Beeharry a portées contre lui.

Dans une déposition à la police, le magistrat déclare qu’Emamjee l’a non seulement menacé avec une arme blanche, mais lui a arraché son revolver de son ‘holster’ attaché à sa taille et l''a menacé avec, avant de lui voler les clés de sa voiture. Le magistrat n’a, semble-t-il, pas expliqué comment le revolver s’est retrouvé sur le siège de sa voiture fermée, comme le témoignent, les photos publiées dans la presse.

"Pour ces raisons, la police a procédé à une perquisition à mon domicile", lâche Samir Emamjee. L’employé municipal est d’avis qu’il existe définitivement une justice à deux vitesses à Maurice. "Il y a une loi pour les puissants, une autre pour les petites gens comme moi", s''indigne-t-il.

Les enquêteurs n''ayant rien découvert de compromettant chez le portlouisien, aucune accusation n''a été portée contre lui. Son dossier a toutefois été envoyé au Directeur des Poursuites Publiques. Celui-ci décidera sous quel chef d''accusation il doit être poursuivi.

Le portlouisien est dégoûté par la façon de faire de la police. Il regrette avoir porté plainte contre le magistrat. Il fait, toutefois, appel au sens d''équité des autorités en rappelant qu''il était à moto quand il a attiré l''attention du magistrat Beeharry qui s''était garé sur une aire de stationnement réservée aux deux-roues à côté du Jardin de la Compagnie, le 14 décembre.

« Comment aurais-je pu sortir un couteau, menacer le magistrat d''une main, lui arracher son revolver de sa ceinture, tout en me tenant en équilibre sur ma moto », se demande Samir Emamjee

Les accusations du magistrat contre lui Emamjee datent du lundi 27 décembre, soit 13 jours après l’incident. Accompagné de son homme de loi, Me Gavin Glover, Mahesh Beeharry devait donner sa version des faits quant à l''incident. Il s''était présenté trois jours après avoir été convoqué aux Casernes centrales. Il a nié avoir sorti son arme contre l''employé municipal.