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Le paradis d’Yvan Lagesse

3 janvier 2005, 00:00

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Il est un espace qu’on ne peut qu’imaginer : celui du paradis. Yvan Lagesse l’a fait pour nous. Mais avec de l’humour. Et il l’a fait très bien. Pierre, Moïse, les autres et Moi est son dernier ouvrage en date qui nous ouvre la porte du paradis, ou plus exactement de son Paradispolis.

Visitez le paradis d’Yvan Lagesse, décrit par un personnage-narrateur qui n’est d’autre que Dieu le “Grandeurissisme” lui-même, qui ne parle pas l’anglais et qui n’a rien d’un fumeur de havane. Laissez-vous guider par lui et découvrez son petit monde tel que vous ne l’avez jamais imaginé auparavant.

Ses personnages sont tous des disparus qui ont fait l’histoire, chacun à sa manière et à son époque. Ils s’appellent Pierre, Moïse, Noé, Napoléon, Chateaubriand, Winston Churchill. Ils peuplent nos livres d’histoire, de littérature, de politique et surtout de la Bible. Au Paradispolis, ils rallongent leur scénario, mais en bouleversant tout et ce pendant une quinzaine de jours.

Tout commence déjà au portail. Pierre, le premier pape, affiche, aux yeux de son seigneur, quelque chose de pas très… catholique. Souvent absent de son poste, parfois remplacé par le douanier Rousseau (quelqu’un du métier), mais en attendant l’arrivée de Barthez (le vrai professionnel), il n’a plus la tête sur les épaules (pas de la même manière que Robespierre, Danton, ou Louis XVI). Il fait, semble-t-il, de la résistance passive. Tantôt il laisse passer n’importe qui, tantôt il dévoile des projets audacieux. Ainsi, croyant voir une forte ressemblance chez Hitler et Charlot, il mijotait l’idée de les réunir au Paradispolis.

Les autres résidents de Paradispolis donnent également du fil à retordre au patron du ciel : Mitterrand négocie un troisième septenat, Darwin passe son temps à dialoguer avec son singe empaillé, Jean-Baptiste, plongeur émérite, discute avec le commandant Cousteau, le vrai plongeur à propos de l’Apocalypso et Sigmund Freud cherche à se faire ausculter par Nietzsche.

Si les choses vont de travers, c’est parce qu’un étranger, qui n’est d’autre qu’Onésime d’ailleurs, a pénétré la cité des nuages et tente de tout bouleverser. Heureusement, pour le plaisir du Grand Rabbin et de ses fidèles, Vidoq est là pour mener l’enquête.

Alors, si vous voulez commencer l’année 2005 avec un peu d’humour divertissant – pourquoi pas après tout – osez suivre les personnages de Paradispolis dans leurs aventures qui durent une quinzaine de jours.