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Le Mouvman 1er mai de Jack Bizlall se prépare à militer contre la peine de mort

22 janvier 2011, 00:00

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Le Mouvman 1er mai de Jack Bizlall se prépare à militer contre la peine de mort

Le Mouvman 1er mai prend position contre l’intention affichée de Navin Ramgoolam, suite au meurtre odieux perpétré contre la touriste irlandaise, Michaela Harte, de réintroduire la peine capitale. Jack Bizlall, se dit prêt à mener un combat contre cette éventuelle décision.

«Si, éventuellement Ramgoolam  insiste dans ses propos, il faudra le pousser à se rétracter. Nous devrons mener un combat contre lui», prévient le principal animateur du mouvement politique.

Jack Bizlall a animé une conférence de presse, ce vendredi 21 janvier au siège du Mouvman 1er mai, à Rose-Hill. Il est également  revenu sur sa requête auprès de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) pour une enquête sur la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). Il allègue que la corporation aurait procédé à l’acquisition d’équipements contrefaits.

Jack Bizlall estime que la réintroduction de la peine capitale serait un recul en matière des droits humains. Il s’insurge aussi contre l’attitude du Premier ministre sur ce sujet. Il se demande de quel droit le chef du gouvernement s’arroge le pouvoir de décider de son propre chef d’aller de l’avant avec une telle décision alors qu’il n’a pas été élu avec un mandat pour le faire.

«Ramgoolam  a-t-il le pouvoir d’imposer la peine capitale ? Avons-nous élu nos députés pour qu’ils décident d’une telle question ?» se demande le syndicaliste-politicien. Deux questions auxquelles  il répond par la négative.

Il qualifie les déclarations de Navin Ramgoolam  d’intempestives, relevant de la propagande politique. «Ramgoolam  a dérapé considérablement. N’a-t-il pas réalisé que ceux qui ont enlevé la vie de Michaela Harte n’ont pas agi avec préméditation ? Mais nos lois ne prévoient pas de sanction sans discernement. Dans aucun pays civilisé, des tels criminels sont conduits à l’échafaud», estime Jack Bizlall.

Ce dernier estime que «la moins pire des solutions» qui serait acceptable est de soumettre ce débat à un référendum national.

D’autre part, Jack Bizlall insiste sur la nécessité d’une enquête de l’ICAC sur le fonctionnement de la corporation national de télévision. Dans une lettre adressée à la commission, il porte des accusations de népotisme contre la direction de la MBC. Jack Bizlall allègue que le nouveau matériel qui équipe le bâtiment flambant neuf de la MBC est d’origine douteuse.

«L’ICAC doit faire son travail et venir avec un rapport sur la situation à la MBC», affirme Jack Bizlall.