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Le ministre du Travail trouve qu’il y trop de syndicats à Maurice

18 février 2010, 12:00

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Le ministre du Travail trouve qu’il y trop de syndicats à Maurice

Le ministre du Travail, Jean-François Chaumière appelle les trop nombreux syndicats qui existent à Maurice à se réorganiser.  Ce surnombre cause l’affaiblissement de leur influence sur les négociations. Cet appel a été lancé lors d’un atelier de travail sur l’unité syndicale, ce jeudi 18 février, à Ebène.

Selon Jean-François Chaumière, il y aurait trop de syndicats pour un petit pays comme Maurice. «Nous comptons 338 syndicats, 19 fédérations, 4 confédérations, c’est une situation unique dans le monde. Notre population active n’est que de 500 000 travailleurs. Il y en  a trop !» Dénonce le ministre qui se dit gêné, par rapport à ce sujet, face à ses collègues étrangers.

«Avoir autant de syndicats ne sert pas les travailleurs. Leur force de négociation s’affaiblit. Il faut des interlocuteurs crédibles, cohérents et solides en face. Un syndicat devait avoir un grand nombre de membres en son sein», dénonce encore Jean-François Chaumière.

Autre problème qu’engendre une telle situation, c’est le ‘double counting’. «C’est une situation où plusieurs syndicats se retrouvent dans plusieurs fédérations et confédérations. Il est alors difficile de comptabiliser le nombre de personnes syndiquées. Nous assistons là, à une atomisation des syndicats à Maurice», explique le ministre du Travail.

Cet atelier de travail avait pour objectif d’alerter les syndicats sur ce danger qui affaiblit la force des travailleurs.  Le ministre accorde une année aux syndicalistes pour se réinventer et s’organiser, au cas contraire certains syndicats ne figureront plus dans le registre officiel au bureau du Registrar of Associations, autrement dit, ils ne seront plus reconnus. «Auparavant, selon le Industrial Relations Act, il fallait avoir un minimum de 7 membres pour créer un syndicat. Aujourd’hui avec le Employment Relation Act, il en faut 30. Les syndicats qui ne s’y plieront pas seront contraints de disparaître», conclut Jean-François Chaumière.