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Le MES vise un taux de réussite de 70% au CPE en 2010

11 décembre 2008, 01:00

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Le MES vise un taux de réussite de 70% au CPE en 2010

Lucien Finette, le directeur du Mauritius Examinations Syndicate (MES), exprime l’ambition d’atteindre un taux de réussite de 70% d’ici deux ans au Certificate of Primary Education (CPE), suite à l’annonce des résultats pour la cuvée 2008.

«J’ai bien travaillé», dit Mervish, quand on lui demande ce qu’il pense de ses résultats. Cet adolescent de 13 ans a pris part aux examens du CPE pour la troisième fois cette année. Il l’a enfin eu son «PASS» magique avec un C en anglais et en histoire-géo, un D en mathématiques, français et science. D’ailleurs, un grand soulagement se lit sur le visage de son père. Ce dernier est heureux: «On ne s’attendait pas à plus de sa part. Il n’est pas vraiment doué…».  Des parents résignés, qui se disent que leurs enfants ne sont pas capables de faire davantage. La faute à l’enfant ou au CPE? Entre-temps, c’est la réalité statisticienne qui nous tient en haleine.

Les résultats du CPE ont été rendus publics ce 11 décembre. 67,43% des 26 694 candidats ont réussi au CPE 2008. «On s’en va vers les 70%», laisse entendre Lucien Finette. «Et notre objectif est d’atteindre les 70% d’ici deux ans», poursuit celui-ci. Depuis le matin de ce 11 décembre, on entend surtout parler de ces 15 957 écoliers qui intégreront automatiquement les différents collèges de l’île en 2009. Mais c’est sans compter sur les 10 737 candidats qui n’ont pas vu de «PASS» magique sur leur «result slip». Qu’est-ce qui se passera pour ces candidats? Combien d’entres eux tenteront à nouveau le CPE? Combien d’entre eux iront en prévocationnel? Pour combien de ces enfants, cet échec marque-t-il la fin du parcours scolaire parce qu’ils abandonneront?

Cela dit, le nombre d’échecs a régressé. «En 2003, 40% des candidats au CPE ont échoué. Maintenant, nous en sommes à 30%. Ce spectre de 40% d’échec n’est plus applicable aujourd’hui», affirme Lucien Finette. Selon lui, cette augmentation du taux de réussite est dû au fait que les professeurs ont encouragé davantage le «sens de création» de leurs élèves cette année. Il en félicite les instituteurs.

De plus, le directeur du MES est d’avis «qu’il y a une prise de conscience de la nécessité d’avoir une bonne éducation pour avoir sa place dans la société». Il soutient que «l’éducation est un facteur d’équité». Ce qui «donne envie à tous de gravir les échelons, de s’élever pour accéder à une meilleure qualité de vie». Qu’est-ce qui advient de «tous» ceux qui ont «envie de gravir les échelons, de s’élever pour accéder à une meilleure qualité de vie» mais qui n’y parviennent pas avec le CPE? Doivent-ils obligatoirement s’en remettre au prévocationnel? «L’éducation apporte une autosatisfaction à celui qui réussit par ses efforts», atteste Lucien Finette. Est-ce que cela veut dire que celui qui ne réussit pas aux examens du CPE n’a pas fourni d’efforts?