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Le manque de main-d’œuvre qualifié parmi les contraintes de l’économie mauricienne

19 janvier 2010, 00:00

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Le manque de main-d’œuvre qualifié parmi les contraintes de l’économie mauricienne

Le climat des affaires s’est beaucoup amélioré à Maurice. Toutefois, il y a encore des contraintes à la croissance et à la diversification de l’économie.

Parmi, l’accès aux finances et le manque de main-d’œuvre qualifiée sont les principales difficultés rencontrées par les entreprises. La déficience des infrastructures, l’absence d’une culture de recherche et de développement et l’existence de l’économie parallèle sont autant d’obstacles identifiées.

C’est ce qui ressort d’un Investment Climate Assessment réalisé par la Banque Mondiale, la banque Africaine de Développement et le Board of Investment. L’étude a été réalisée sur la base d’un sondage effectué auprès de 484 entreprises et 120 autres institutions.

Pour poursuivre sa diversification économique et pour rehausser davantage sa compétitivité, Maurice doit pouvoir améliorer les produits existants et découvrir de nouveaux secteurs d’activités et exploiter des niche de marché. Le pays doit relever le contenu en savoir-faire de ses produits et pour ce faire il doit savoir absorber de la technologie et innover.

Vaste programme. Dans la pratique cela implique plusieurs autres paramètres et des obstacles à surmonter. Les entreprises mauriciennes se plaignent que parcours est semé d’embûches.

Les principales préoccupations varient selon le type d’entreprise mais il existe des problèmes génériques. Pour les petites et moyennes entreprises (PME), celles produisant pour le marché local et les entreprises non-on zone franche estiment que l’accès aux finances est une contrainte. Par contre, le financement n’est pas un problème pour des grandes entreprises, les exportateurs ou les compagnies étrangères. Pour ces dernières, c’est le manque de main-d’œuvre qualifié le vrai problème.
Pour un tiers des compagnies d’exportation, le manque de main-d’œuvre est une contrainte tandis que ce problème n’est cité que par 19% des compagnies domestiques. Le manque de main-d’oeuvre qualifiée est aussi un problème pour 38% des compagnies étrangères.

Malgré des réformes importantes dans le secteur financier, la difficulté d’accéder au financement est un problème majeur. Quarante pour cent des entreprises, dont des PME, se plaignent de la difficulté à financer leurs opérations. C’est un pourcentage élevé comparativement aux autre pays, commente les auteurs du rapport. La capacité d’allouer des fonds efficacement et à peu de frais est essentielle pour un climat des affaires sain. La difficulté de financement touche davantage les petites entreprises, ajoutent-ils. 

Le niveau de formation de la main-d’œuvre pose également problème. Avec le sucre et la zone franche, le modèle économique a favorisé un faible niveau de compétence et peu de valeur ajoutée. Tandis que les coûts salariaux augmentent cela créé un cercle vicieux difficilement soutenable.

Les entreprises interrogées dans le cadre de cette étude se plaignent du manque de personnel qualifié en particulier dans des activités technologiques. Même la main-d’œuvre moyennement formée est rare et les entreprises doivent recourir à la main-d’œuvre étrangère.

L’investissement dans la formation est essentielle, mais seulement 30% des entreprises ont une politique de formation, ce qui est peu comparé au Vietnam ou à la Thaïlande.

Le niveau des infrastructures pose également problème. Dans le transport et la logistique cela prend trop de temps pour exporter des marchandises de Maurice. Maurice est très mal classé pour le niveau de la logistique, soit 132e eur 150 pays, juste après l’Inde et la Thaïlande.

Il y a des problèmes au niveau du « supply chain » avec beaucoup d’agence à traverser pour importer ou exporter, et un niveau élevé d’inspection ce qui oblige les firmes à maintenir d’importants stocks.