La tension est encore montée entre les marchands de rue et la mairie de Port-Louis. Chassés par les forces de l’ordre à proximité du marché central, ils ont crié à l’injustice. Les vendeurs «proches du pouvoir» n’ont pas subi le même sort, selon eux.

Le député MMM, Reza Uteem, est intervenu pour calmer les esprits mais il s’étonne que les inspecteurs de la municipalité et les forces de l’ordre soient intervenus seulement contre un groupe de marchands opérant à proximité du marché central à la rue Farquhar. «D’autres marchands, qui se trouvent dans la même zone, n’ont pas été inquiétés parce qu`ils sont proches du pouvoir», estime Reza Uteem.

Interrogé, le lord-maire Mamade Kodabaccus, affirme qu’il «n’a pas été mis au courant» que la police et des représentants de la municipalité allaient sévir contre les marchands ambulants. «J’ai appris cela dans l’après-midi», regrette-t-il.

Les marchands ambulants pensaient qu’ils avaient le droit de travailler à proximité du marché central pendant la période des fêtes. Surpris par l’intervention des autorités, ils ont aussi très mal digéré le fait que les marchands opérant en dehors de cette rue ne soient pas inquiétés, bien qu’ils se trouvent également à moins de 500 mètres du marché central, zone interdite aux marchands ambulants.

Ils affirment que les forces de l’ordre auraient refusé de transporter à l’hôpital une femme souffrant d’un malaise suite à la saisie de ses marchandises.