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Le JEC presse les autorités à agir pour relancer la croissance économique

5 septembre 2011, 00:00

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Le JEC presse les autorités à agir pour relancer la croissance économique

Le Joint Economic Council (JEC) indique qu’il est temps que les autorités prennent des mesures pour relancer la croissance de l’économie. Les représentants de cet organisme du secteur privé ont rencontré la presse ce lundi 5 septembre à Port-Louis.


Alors que les consultations pré-budgétaires vont de bon train, le JEC lance «un signal fort» pour que des mesures soient prises au plus tôt afin de favoriser une croissance économique optimale. Louis Rivalland, président du JEC, fait un constat de la situation économique mondiale et locale en précisant que le taux d’investissement est faible à Maurice.

«La croissance optimale pour Maurice est de 6% mais nous n’arrivons à croître que par 4% à 4.5%. En 2011, nous avions prévu une croissance de 4.5%. Et pour 2012, nous ne prévoyons qu’une croissance de 4% seulement », affirme le président du JEC.

De plus, selon le constat du JEC, la participation du secteur privé est en baisse. Louis Rivalland juge la situation « inquiétante » puisque la participation du privé dans l’investissement national s’élève à 73% contre 75%, l’an dernier. Selon le JEC, il y a un manque de confiance dans l’économie à Maurice.

« Les fluctuations économiques dans des pays étrangers  influencent le contexte mauricien, puisque nous  exportons beaucoup de nos produits. Il y a une détérioration, voire une érosion de la confiance que les hommes d’affaires mauriciens ont dans l’économie locale. Nous pensons qu’il est important que toutes les mesures soient prises pour relancer l’investissement », explique Louis Rivalland.

Plusieurs propositions ont été faites lors de ce point de presse. A titre d’exemple, le président du JEC fait ressortir que la lenteur administrative pénalise les investisseurs. Selon lui, quelque Rs 5 milliards représentant un potentiel d’investissement, sont toujours en attente par manque de permis.

Raj Makoond, directeur du JEC affirme, pour sa part, qu’il faut une harmonisation de la politique monétaire et de la politique du développement.

« Il y a une détérioration de l’économie au niveau international et à Maurice l’investissement est en baisse. Dans nos discussions avec les autorités nous n’avons jamais cessé de mettre l’emphase sur la croissance afin que le marché ait un signal fort et que la confiance soit rétablie », déclare Raj Makoond.

Louis Rivalland a également souligné qu’il faut investir davantage dans l’infrastructure à Maurice afin d’assurer notre connectivité avec les autres pays. Selon lui, il faut viser à améliorer les accès aérien, portuaire et technologiques.

Interrogé par la presse sur une éventuelle baisse du taux directeur comme mesure de relance de l’économie, Raj Makoond a avancé que c’est possible de baisser ce taux. « Il y a de l’espace pour une baisse du Repo Rate », a-t-il dit.