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Le gouvernement mauricien s’élève contre les exactions commises sur des civils en Syrie

11 juin 2012, 00:00

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Le gouvernement mauricien s’élève contre les exactions commises sur des civils en Syrie

Le gouvernement mauricien condamne les tueries des civils et les violences des rebelles en Syrie. Le ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell, se dit faveur du plan de paix de Kofi Annan et d’une intervention militaire dans ce pays.

Port-Louis rejoint le concert d’indignation de la communauté internationale contre le massacre perpétré contre des civils en Syrie par le régime de Bachar al-Assad. Et aussi contre les violences perpétrées par les rebelles. C’est un des premiers dossiers discutés par le Conseil des ministres ce vendredi 8 juin 2012.

« Maurice a toujours été sur la même longueur d’onde que le Conseil de sécurité sur ce dossier. Pour nous, c’est clair que nous sommes face à une escalade et nous avons toujours condamné ce qui apparaît comme un crime contre l’humanité », déplore le ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell.

Il explique que le gouvernement souscrit aux six points de l’accord de paix présenté par Kofi Annan, ex-secrétaire général des Nations Unies, et également à celui proposant une intervention militaire en Syrie. Tout comme les pays de la Ligue arabe et la Turquie, qui a été le premier à faire une proposition en ce sens.

Le chef de la diplomatie mauricienne espère que la Russie et la Chine vont finir par revenir à de meilleurs sentiments en votant pour une telle initiative. Il confirme également qu’aucun Mauricien ne se trouve dans ce pays dont la seule sanction internationale est d’ordre économique.

Selon les dernières données obtenues sur le terrain, 55 morts sont à déplorer dans un massacre à Al-Khoubayr par les habitants d’un village voisin, encouragés par les services de sécurités du régime al-Assad. A chaque fois, c’est presque le même scénario, déplore le quotidien français Libération : l’armée encercle et bombarde une ville supposément occupée par les rebelles.

C’est alors que des voyous, voire les localités alaouites voisines font un bain de sang. Femmes et enfants sont massacrés à l’arme blanche avant que les maisons ne soient pillées et brûlées. Des scènes de tueries au sécateur sont fréquemment rapportées.

Le 25 mai, à Houla, 108 personnes, dont 49 enfants et 34 femmes, ont été assassinées de la sorte. Les 10 et 11 mars, à Karm al-Zeitoun, près de Homs, l50 personnes ont trouvé la mort. A Homs, précise Libération, l’on ignore combien de familles ont été massacrées quand l’armée a repris cette ville à la fin de février, après des semaines de bombardements qui ont fait des centaines de victimes.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a qualifié ces massacres de « scandaleux et révoltant » et affirmé que Bachar al-Assad avait « perdu toute légitimité », a indiqué que des tirs « à l’arme légère » ont été dirigés sur les observateurs de l’ONU.