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Le FAR dénonce les magistrats qui président des comités disciplinaires

18 janvier 2012, 00:00

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Le FAR dénonce les magistrats qui président des comités disciplinaires

Le Front Anti-Répression (FAR) critique des magistrats qui ont présidé des comités disciplinaires des firmes privées. Deux manifestations ont eu lieu, en ce sens, dans la capitale.

Le porte-parole du Front Anti-Répression, Jack Bizlall, s’élève contre certains magistrats qui, selon lui, montrent peu de respect pour leur éthique en présidant des comités disciplinaires dans des entreprises privées.

Il cite un cas précis : « Me Nicolas Ohsan-Bellepeau était l’un des magistrats de la cour industrielle, il a présidé un comité disciplinaire nommé par la State Bank of Mauritius. L’employée en question avait été référée devant un comité disciplinaire présidé par Me Raymond d’Unienville. Grande fut sa stupéfaction d’être référée à un autre comité disciplinaire. Cette fois présidée par Me  Nicolas Ohsan-Bellepeau pour répondre d’une accusation de non respect de la confidentialité bancaire », explique le syndicaliste.

Selon Jack Bizlall, l’employée concernée fut trouvée coupable par Me Nicolas Ohsan-Bellepeau et licenciée. « Ce n’est pas normal que des institutions qui sont censées être indépendants penchent du côté des patrons.  Pourquoi doivent-ils mettre leur éthique en jeu ? », s’est demandé Jack Bizlall.

Ce dernier était soutenu par plusieurs autres manifestants devant l’Employment Relations Tribunal, à Port-Louis. A ses côtés, les syndicalistes : Rehana Ameer, Judex Rampaul, et ceux présents devant la Cour industrielle : Jane Ragoo, Reaz Chuttoo, Serge Geoffrey, entre autres.

« Non seulement la loi est en train de basculer, mais voila que le judiciaire aussi se refugie dans le camp des patrons », a confié Jack Bizlall à lexpress.mu. Dans une lettre adressée, le mardi 17 janvier, au Premier ministre, au chef juge, au ministre du Travail et au président du Tribunal d’arbitrage, le syndicaliste dit demander que cette pratique cesse.

« Il n’est pas éthique qu’un magistrat de notre judiciaire ou un président du Tribunal d’arbitrage accepte de présider un comité disciplinaire et être rémunéré par des employeurs », ajoute Jack Bizlall dans sa correspondance.

Le porte-parole de la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP), Reaz Chuttoo, déplore, pour sa part, que le pays soit orphelin d’une opposition qui assume son rôle convenablement.