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Le directeur du Foyer Namasté averti qu’il ne devait pas emmener les enfants chez lui

16 avril 2013, 13:16

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Le directeur du Foyer Namasté averti qu’il ne devait pas emmener les enfants chez lui

C’est ce qui ressort de la Private Notice Question (PNQ) axée sur les allégations d’abus sexuels au Foyer Namasté. La ministre Mireille Martin avait pourtant justifié cette pratique, dans une interview publiée dans l’express-dimanche du 31 mars dernier.

 

Le ministère de l’Egalité des genres et du Développement de l’enfant avait initié plusieurs enquêtes après avoir reçu une lettre anonyme le 12 juin 2012, dénonçant des abus sexuels sur un des jeunes résidents du centre. Les allégations visaient le directeur et son adjoint. Ce dernier a été arrêté et inculpé d’abus sexuel sur mineur, la semaine dernière, après que la présumée victime ait porté plainte à la police.

 

La ministre a révélé que le directeur de l’institution avait été convoqué en juin 2012 pour s’expliquer sur ces allégations. Il avait admis qu’il avait l’habitude d’emmener les enfants chez lui durant le week-end. Ce qui est interdit par les règlements régissant le fonctionnement des foyers d’accueil. Le directeur avait soutenu que cela faisait parti de leur programme de réhabilitation.

 

Ainsi, le ministère lui avait donné un avertissement en lui rappelant les règles. La direction du foyer avait pris l’engagement de mettre fin à cette pratique.

 

En réponse à la PNQ d’Alan Ganoo qui voulait connaître les mesures prises par son ministère, après avoir pris connaissance des allégations, Mireille Martin, a commenté que plusieurs enquêtes avaient été initiées, notamment par la Children Development Unit, la police, l’Ombubsperson for Children, et un psychologue. Toutefois, aucun des rapports résultants n’avait prouvé les allégations, a expliqué la ministre.

 

 

La ministre a fait ressortir que si aucune action n’avait été prise depuis le 12 juin 2012, à l’encontre du Foyer Namasté, c’est parce que les allégations n’avaient pas été rapportées à la police.

 

«Mais depuis, le Foyer Namasté a été mis sous surveillance et des visites régulières sont effectuées par des officiers de la CDU et ceux de la Brigade des mineurs. Et nous avons agi promptement une fois que la présumée victime a porté plainte à la police», a affirmé Mireille Martin.

 

D’autre part, le leader de l’opposition a lui révélé que le Foyer Namasté avait été pris en contravention par le ministère de la Santé en pas moins de sept occasions. La ministre a répliqué que depuis, «la direction a fait des efforts pour améliorer l’environnement et les conditions d’hygiène dans lesquels vivaient les enfants.

 

Il ressort également de la PNQ que le Foyer Namasté n’avait pas de permis de Residential Care Home et que l’appellation «Place of Safety» lui a tout de même été conférée. La ministre a expliqué que sur les 19 centres qui détiennent ce titre leur permettant d’accueillir des enfants en difficulté, 12 n’ont pas ce permis. Et d’ajouter qu’il n’y a aucune spécification dans les règles en vigueur depuis 1989.