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Le directeur de la MASA menacé de mort par une «mafia du piratage»

6 février 2009, 01:00

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Le directeur de la MASA menacé de mort par une «mafia du piratage»

Gérard Louise, directeur de la Mauritius Society of Authors (MASA), a reçu des menaces de mort. Sa lutte pour éradiquer le piratage à Maurice en serait la cause.

Victime d’appels téléphoniques anonymes, comportant des menaces de mort, le directeur de la MASA craint aujourd’hui pour sa vie et celle des ses proches. Ces appels deviennent de plus en plus récurrents. Gérard Louise confie que ce n’est pas pour autant qu’il freinera sa lutte pour éradiquer le piratage. «Je ne reculerai pas devant ces menaces. On m’a donné une mission et je compte bien la remplir jusqu’au bout. Le piratage est un crime», explique Gérard Louise.

Une des causes de ces menaces serait l’opération de saisie menée par l’Anti Piracy Unit (APU) de la police le 4 février. Les limiers de cette unité ont, en effet, saisit des matériels utilisés pour pirater des CD, en sus de plusieurs milliers de CD piratés. Le tout d’une valeur de Rs 50 millions. Cette saisie a été effectuée chez un opérateur de la région de Quatre-Bornes.

On reprocherait au directeur de la MASA de trop faire. D’avoir un excès de zèle et de trop parler. Depuis que la MASA travaille de concert avec l’équipe de l’Anti Piracy Unit (APU) de la police, les pirates se sentent encore plus menacés. Cette collaboration portent ses fruits, mais dérangent plusieurs gros bonnets, opérant dans ce secteur. Ils voient d’un mauvais œil cette collaboration et tiennent Gérard Louise pour responsable de tous leurs malheurs.

Une mafia opérant en toute impunité

Le piratage rapporte gros. C’est un secteur qui nécessite peu d’investissement mais les revenus sont colossaux. «C’est une véritable mafia qui génère plusieurs millions de roupies», explique un officier de l’APU. Une mafia aux dents longues qui n’aiment pas qu’on fouille dans ses affaires. Elle serait très puissante, ayant même «ses entrées chez certains politiciens». En effet plusieurs de ces gros bonnets financeraient des partis lors des campagnes électorales.

C’est cette mafia qui menacerait le directeur de la MASA, dont les récentes déclarations à la presse faisaient mention d’une «bataille sans pitié contre les pirates». Mais ce n’est pas tout! Les récentes saisies de l’APU, qui se chiffrent à plusieurs dizaines de millions de roupies, y sont aussi pour quelque chose dans cette histoire. Mais Gérard Louise confie que d’autres gros bonnets sont dans le collimateur de la police et leur arrestation ne serait qu’une question de temps.