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Le Congrès américain remet un prix au dalaï lama

7 octobre 2009, 00:00

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Le Congrès américain remet un prix au dalaï lama

Le Congrès américain a remis mardi au dalaï lama un prix pour son action en faveur des droits de l''''homme, à l''occasion d''une visite du chef spirituel tibétain à Washington, où il ne rencontrera pas Barack Obama.

C''est la première fois en 18 ans que le dalaï lama se rend dans la capitale américaine sans s''y entretenir avec le président des Etats-Unis, qui a repoussé leur rencontre après un sommet prévu en novembre avec son homologue chinois Hu Jintao.

La Maison blanche déploie des efforts de diplomatie pour améliorer ses relations avec Pékin, jugées décisives sur de nombreux dossiers allant de la lutte contre le changement climatique au programme nucléaire nord-coréen.

Le dalaï lama se présente comme un "simple moine bouddhiste" alors que la Chine l''accuse de visées séparatistes.

A l''occasion d''une cérémonie au Capitole, le dalaï lama a reçu le prix Tom Lantos, ancien président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

"Si nous ne parlons pas franchement des droits de l''homme en Chine et au Tibet, nous perdons notre droit à parler franchement des droits de l''homme partout ailleurs dans le monde", a déclaré la président de la Chambre, Nancy Pelosi, en remettant son prix au leader tibétain.

Ce dernier a salué les Etats-Unis comme les champions de "la liberté, la démocratie" et les a invités à "préserver ces principes".

Le sénateur républicain John McCain, adversaire malheureux d''Obama à la présidentielle, a lui aussi rendu hommage à l''hôte du jour.

"Le dalaï lama a consacré sa vie à la défense dévouée, sans relâche et non-violente du droit de son peuple à l''auto-détermination et à la dignité", a-t-il souligné.

L''opposition a aussi fustigé le report de la rencontre en le dalaï lama et le président américain, que la chef de file des républicains à la commission des Affaires étrangères de la Chambre a accusé dans un communiqué de "faire des courbettes à Pékin".

Le porte-parole de la Maison blanche, Robert Gibbs, a rétorqué: "Notre relation avec la Chine, avoir une relation forte et un bon dialogue avec eux, nous permet de leur parler des intérêts et inquiétudes du peuple tibétain."

(Reuters)