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Le blocus israélien de Gaza au menu de la rencontre Obama-Abbas

10 juin 2010, 00:00

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Le blocus israélien de la Bande de Gaza et les conditions de vie difficiles qui en découlent ont été au centre de la rencontre entre Barack Obama et le président de l''''Autorité palestinienne Mahmoud Abbas le mercredi 9 juin.

 A l''heure où le Proche-Orient connaît un regain de tensions causé par l''assaut meurtrier de Tsahal contre une flottille humanitaire pro-palestinienne pour Gaza., le Président des Etats-Unis et le président de l''Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ont discuté du blocus de la Bande de Gaza par l’armée israélienne.

A l''issue de l''entretien à la Maison Blanche, Barack Obama a annoncé une aide supplémentaire de 400 millions de dollars pour la Bande de Gaza. Le président américain a également affirmé que la situation au Proche-Orient était "intenable". Avec l''aide des Américains, il a prédit des "progrès réels" dans les mois qui viennent pour rapprocher les Israéliens et les Palestiniens de pourparlers de paix directs, à condition que les deux parties s''engagent vraiment dans le processus. Barack Obama a affirmé que les deux parties voulaient une solution pacifique. "Nous continuerons à travailler côte à côte avec vous ainsi qu''avec les Israéliens", a dit Barack Obama à Mahmoud Abbas.

Revenant sur le raid meurtrier de Tsahal contre une flottille humanitaire, le président américain a affirmé que c''était une "tragédie" et qu''une "meilleure approche" était nécessaire à Gaza. Il a appelé à la mise en place d''une "nouvelle structure conceptuelle" pour le blocus israélien de Gaza.

Mahmoud Abbas a demandé pour sa part la levée du "siège israélien du peuple palestinien". "Ce que nous voulons, c''est vivre en coexistence avec Israël", a-t-il déclaré.

L''entretien à la Maison Blanche avait été programmé avant le raid israélien du 31 mai qui a coûté la vie à neuf militants du "Mavi Marmara", l''un des six bateaux qui voulaient forcer le blocus. Sur les neuf morts, huit étaient des Turcs et le neuvième possédait la double nationalité turco-américaine.

Israël affirme que ses soldats ont ouvert le feu seulement après avoir été pris à partie par un groupe de militants pro-palestiniens. Les militants et leurs partisans accusent eux les militaires de Tsahal d''avoir commencé par tirer.
L''interception du navire dans les eaux internationales a suscité l''indignation de nombreux pays, Turquie en tête. Des appels ont été lancés en faveur d''une enquête internationale sur l''opération, qui a entraîné le report d''une rencontre prévue pour le lendemain à la Maison Blanche entre Barack Obama et le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Aucune nouvelle date n''a encore été fixée.

Le président américain n''a pas joint sa voix à ceux qui condamnaient Israël, proche allié des Etats-Unis. Il a exprimé un profond regret après la mort des neuf civils et a souhaité avoir connaissance dès que possible de l''ensemble des faits qui ont précédé le drame.

Barack Obama ne s''est pas non plus joint aux appels à la levée du blocus imposé depuis trois ans par Israël à la Bande de Gaza, après le coup de force du Hamas qui s''est emparé du territoire aux dépens du Fatah de Mahmoud Abbas en juin 2007. L''Etat hébreu en justifie le maintien par la nécessité d''empêcher l''acheminement d''armes au profit des militants du Mouvement de la résistance islamique. Mais ses détracteurs en dénoncent les conséquences tant économiques qu''humanitaires, estimant qu''il a asphyxié les 1,5 million de Palestiniens de Gaza.

Bien que des discussions indirectes entre Israéliens et Palestiniens soient en cours, les Etats-Unis poussent en faveur d''une relance de négociations directes. Mais les progrès, lents, semblent désormais compliqués par le raid meurtrier du 31 mai.
Les Palestiniens refusent en outre de s''asseoir à la table des négociations avec M. Nétanyahou tant que la construction de tous les logements juifs dans des zones qu''ils revendiquent pour la formation d''un Etat indépendant ne sera pas gelée. Israël a cependant déclaré n''avoir aucun intention d''arrêter les travaux à Jérusalem-Est. L''annonce d''un projet de 1.600 logements juifs à Jérusalem-Est en pleine visite du vice-président américain Joe Biden en mars dernier est apparue comme une véritable provocation, qui a généré un climat de tensions entre Washington et le gouvernement israélien.


AP