Après une escalade à la frontière en milieu de semaine, l''''armée turque a de nouveau riposté à un tir d''artillerie venu de Syrie qui a frappé son territoire sans faire de victimes, vendredi 5 octobre.

Ce nouvel incident, dans la province de Hatay, dans le sud-ouest de la Turquie, intervient deux jours après le bombardement du village frontalier turc d''Akçakale par des tirs syriens, qui ont tué cinq civils turcs. Ankara avait alors répondu par des tirs sur des positions militaires syriennes, mercredi et jeudi, tuant plusieurs soldats.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait prévenu que Damas paierait « un prix élevé » en cas de nouveaux tirs syriens menaçant la « sécurité nationale ». « Je le redis une fois encore au régime d''Assad et à ses partisans : ne vous aventurez pas à éprouver la patience de la Turquie (...) La Turquie se sortira sans une égratignure de tout incident et poursuivra son chemin », a déclaré M. Erdogan devant une foule de partisans du parti au pouvoir. « Mais vous, vous en sortirez meurtris », a-t-il ajouté.

Le gouvernement de M. Erdogan a obtenu le feu vert du Parlement pour poursuivre les opérations militaires en territoire syrien au nom de la « sécurité nationale ». Même si le Premier ministre a assuré que son pays n''avait « pas l''intention de déclencher une guerre avec la Syrie ». Plusieurs chars et des pièces d''artillerie, dont les canons visent ostensiblement le territoire syrien, ont été déployés dans le village d''Akçakale, où la situation s''était calmée vendredi. Le chef du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l''opposition, a lui accusé le régime de Damas de vouloir « exporter la crise syrienne » en bombardant le village turc d''Akçakale.

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