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L''Américain Jim Yong Kim nommé président de la Banque mondiale

17 avril 2012, 00:00

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L''Américain Jim Yong Kim nommé président de la Banque mondiale

L''''Américain Jim Yong Kim, médecin de 52 ans né en Corée du  Sud, a été préféré par les Etats membres à sa rivale, la ministre des Finances nigériane Ngozi Okonjo-Iweala.


Les Etats membres de la Banque mondiale ont choisi sans  surprise ce médecin et anthropologue de 52 ans, président
de l''université de Dartmouth dans le New Hampshire  (nord-est des Etats-Unis), lors d''une réunion du conseil
d''administration.

Pour la première fois, le candidat des Etats-Unis avait de  la concurrence, en l''occurrence la ministre des Finances
nigériane Ngozi Okonjo-IwealaNgozi Okonjo-Iweala. Mais M.  Kim partait largement favori vu les soutiens qu''il avait
glanés ces dernières semaines, et qui lui assuraient une  avance confortable.

La Banque mondiale n''a pas véritablement précisé comment  s''était fait ce choix.

"Les administrateurs ont choisi Jim Yong Kim comme  président pour un mandat de cinq ans commençant le 1er  juillet", a indiqué l''institution dans un communiqué. "Les  candidats finaux ont reçu un soutien de différents pays  membres, ce qui est une indication du calibre de ces  candidats".

Aucune référence n''a été faite au "consensus" qu''étaient  censés trouver ces pays membres. Et il n''était pas  possible de savoir comment s''étaient prononcés les Etats  membres qui n''avaient pas encore rendu publique leur  préférence, comme la Chine, le Brésil ou les pays  européens.

"Je suis reconnaissant envers les pays membres de la  Banque pour le large soutien que j''ai reçu", a affirmé M.  Kim dans un communiqué, disant vouloir travailler pour que  l''institution "réponde efficacement aux besoins de ses  divers clients et donateurs".

C''est grâce à un arrangement tacite avec les Européens que  le poste est monopolisé depuis 1946 par des Américains. En  échange, les Européens ont monopolisé de la même manière  la direction de l''institution-soeur, le Fonds monétaire
international.

Mme Okonjo-Iweala, très appréciée des fonctionnaires de  l''institution, où elle a passé 25 ans de sa carrière, a  tenté en vain de remettre en cause la tradition.

"Vous savez, ce choix n''est pas vraiment basé sur le  mérite", a-t-elle déclaré à Abuja. "C''est un vote en  fonction de poids politique" et "pour cette raison, les  Etats-Unis vont l''emporter".

Malgré ses qualifications, c''est probablement son  passeport qui lui a interdit d''aller plus haut que le  poste de directrice générale qu''elle a occupé de 2007 à  2011.

Les Etats membres de la Banque mondiale s''étaient engagés  en 2011 à choisir le président selon une procédure
"ouverte, transparente et fondée sur le mérite".

Les Etats-Unis ont estimé que le contrat avait été rempli,  appelant "d''autres institutions financières  internationales" à s''inspirer de cette procédure.

"Je suis convaincu que la Banque mondiale bénéficiera de  la perspective nouvelle et des solides qualités de
direction de M. Kim", a affirmé dans un communiqué le  secrétaire au Trésor, Timothy Geithner.

M. Kim était lundi à Lima, ville où il a passé une partie  de sa carrière dans les années 1990 à lutter contre la
tuberculose.

Peu connu, y compris dans son propre pays, avant d''être  sélectionné par le président Barack Obama, ce praticien de
la santé publique devra surmonter le scepticisme d''une  bonne partie de la corporation des économistes, qui lui
reproche une certaine inexpérience financière et  diplomatique.

Les organisations non gouvernementales ont pour leur part  réservé leur jugement.

"Ce n''est pas évident de savoir s''il va être un puissant  réformateur de la Banque, en particulier parce qu''il va
devoir faire allégeance au gouvernement américain qui l''a  placé à ce poste", a déclaré à l''AFP Peter Chowla,  coordonnateur du Projet Bretton Woods, site internet  critique du FMI et de la Banque mondiale rédigé par un
ensemble d''ONG.

(Par Par Hugues HONORÉ )

(Source: AFP)