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La taxe rurale refait surface

24 décembre 2013, 06:34

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La taxe rurale refait surface

 

Confrontés à des déficits budgétaires énormes, les conseils de districts de Rivière-Noire et de Rivière-du-Rempart envisageraient d’imposer une taxe afin de générer des revenus pour la collecte d’ordures. Celle-ci pourrait avoisiner le millier de roupies par an. Toutefois, les familles au bas de l’échelle devraient en être exemptées.

 

Objectif: renflouer les caisses. Et pour ce faire, les conseils de districts de Rivière-du-Rempart et de Rivière-Noire, qui ont d’énormes difficultés à joindre les deux bouts, songeraient sérieusement à imposer une taxe afin de générer des revenus pour le service de voirie. Bien que le montant de cette taxe n’ait pas encore été défini, il pourrait, selon nos recoupements, se chiffrer à environ un millier de roupies par an.

 

Si Noël Chetty, président du conseil de district de Rivière-Noire, nous parle ouvertement de ce projet, par contre à Rivière-du-Rempart, on laisse entendre que lors d’une réunion vendredi, les conseilleurs ont fait état de la possibilité d’introduire cette taxe pour pallier le déficit budgétaire.

 

Dans plusieurs villages, le service de ramassage d’ordures est confié à des compagnies privées. Noël Chetty affirme qu’il a déjà un plan pour introduire une taxe afin de générer des revenus pour le service de voirie, qui est offert deux fois par semaine. Il soutient que certains habitants des morcellements luxueux sont en faveur d’une telle taxe.

 

«Il est possible que nous allions de l’avant avec ce plan au début de l’année prochaine.» Toutefois précise-t-il, «tout le monde ne paiera pas. Les familles au bas de l’échelle seront épargnées et ces dernières continueront à bénéficier du même service».

 

À Rivière-du-Rempart, avec un déficit budgétaire se situant entre Rs 50 millions et Rs 60 millions, les conseillers se voient dans l’obligation d’introduire une telle taxe. Et aussi de prendre d’autres mesures comme augmenter les Trade Fees par au moins 50 %.

 

À Savanne, le président du conseil de district, Ravin Jugurnauth, fait ressortir qu’une telle taxe pourrait intervenir «en temps et lieu». «Ce ne sera pas pour cette année, car avec notre gestion, le déficit n’est que d’environ Rs 8 millions. D’ailleurs nous devons reconnaître que la grande majorité des habitants de ce district sont des familles au bas de l’échelle», fait-il ressortir.

 

Selon la loi, les conseils de districts bénéficient d’une certaine autonomie pour prélever des taxes sur les services qu’ils offrent. Le ministre des Administrations régionales Hervé Aimée a confirmé que depuis quatre mois, les présidents des conseils de districts ont reçu une circulaire à cet effet. «Toutefois, s’il y a une exagération, je peux intervenir», a laissé entendre le ministre.