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La section mauricienne d’Amnesty déplore les atteintes à la liberté de la presse

31 mai 2010, 00:00

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La section mauricienne d’Amnesty déplore les atteintes à la liberté de la presse

La branche mauricienne d’Amnesty International condamne les actes arbitraires du gouvernement à l’égard des journalistes du groupe La Sentinelle. L’ONG appelle l’Etat à respecter les engagements pris quand la République de Maurice a souscrit à des résolutions dans des instances internationales.

La branche mauricienne d’Amnesty International a émis un communiqué, ce lundi 31 mai, sous la signature de son directeur Lindley Couronne, pour condamner les atteintes à la liberté de la presse par le gouvernement.

Lindley Couronne fait remarquer que « Depuis quelque temps la Section Mauricienne d’Amnesty International note avec inquiétude les attaques répétées de certains politiciens à l’égard de la presse.  Ces attaques,  verbales au départ, sont même allées dans un passé pas trop lointain jusqu’à endommager les locaux d’une radio privée ».

L’ONG rappelle l’interdiction faite aux journalistes du groupe la Sentinelle d’assister à une conférence de presse au ministère des Finances à la Government House, le jeudi 27 mai. Elle se dit « vivement préoccupée que le gouvernement mauricien ait pris pour cible un groupe de presse ». Selon son directeur, « cet état de fait constitue une violation par l’État mauricien de ses obligations internationales quant au respect de la liberté d’expression et du droit à l’information ».

Amnesty International rappelle que la liberté d’expression et l’accès à l’information sont des droits humains fondamentaux. Ils sont garantis par la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration Universelle des droits de l’homme  ainsi que par la section 12 de la Constitution de Maurice. 

Il est aussi rappelé que l’état mauricien est partie prenante des résolutions internationales qu’il a approuvées.  La Commission Africaine des droits de l’homme et des peuples avait fait adopter une Déclaration de principes sur la liberté d’expression en Afrique, en Gambie, en 2002, et Maurice y a souscrit.

La Section 11 de cette même résolution stipule clairement que « les attaques, telles (…) que l’intimidation et la menace contre les journalistes (…) ainsi que la destruction matérielle des installations de la communication sape le journalisme indépendant, la liberté d’expression et la libre circulation des informations vers le public.’» indique le communiqué d’Amnesty.

La section mauricienne d’Amnesty appelle l’Etat à respecter les engagements pris au nom de l’ensemble des citoyens de la République de Maurice.