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La Russie conteste la légitimité de l''intervention en Libye

28 mars 2011, 00:00

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La Russie conteste la légitimité de l''intervention en Libye

Les opérations militaires de la coalition occidentale en Libye reviennent à une intervention en faveur des rebelles dans le cadre d''''une guerre civile, intervention qui n''a pas été autorisée par la résolution des Nations unies, a estimé lundi le chef de la diplomatie russe.

"Et pourtant circulent des informations - que nul ne dément sur des frappes de la coalition sur des colonnes des forces de Kadhafi et sur un soutien aux actions des insurgés armés", a poursuivi le ministre russe des Affaires étrangères, y voyant une "contradiction évidente" avec la résolution 1973. Adopté le 17 mars par le Conseil de sécurité ( PHOTO), le texte instaure une zone d''exclusion dans le ciel libyen et autorise "toutes les mesures nécessaires" pour assurer la protection des populations civiles face à l''armée de Mouammar Kadhafi.

Sergueï Lavrov n''a pas précisé si la Russie tenterait quoi que ce soit pour restreindre les opérations de la coalition, désormais conduite par l''Otan.  La Russie, qui dispose d''un droit de veto à l''Onu, avait préféré s''abstenir lors du vote. Mais ses dirigeants ont exprimé à plusieurs reprises leur préoccupation devant un texte qui, disent-ils, accordent trop de marges de manœuvres aux forces de la coalition et se sont émus des victimes civiles des frappes aériennes. Vladimir Poutine, le Premier ministre, a même qualifié cette résolution d''"appel médiéval à des croisades".

Syrie: Les forces de sécurité ouvrent encore le feu à Deraa

La situation est toujours aussi tendue en Syrie. Les forces de sécurité ont ouvert le feu ce lundi sur plusieurs centaines de manifestants qui protestaient contre les lois d''urgence à Deraa, dans le sud du pays, selon un témoin.

Les manifestants avaient convergé sur une des places principales de cette ville, épicentre depuis dix jours de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad et du parti Baas.Ils se sont rassemblés aux cris de «Nous voulons la dignité et la liberté» et «Non aux lois d''urgence», a ajouté ce témoin. Bachar al Assad devrait annoncer dans les prochaines 48 heures des décisions «importantes», a annoncé ce lundi son vice-président Farouk Chara. Ce dernier, qui s''adressait à la chaîne de télévision Al Manar, organe du Hezbollah libanais, n''a pas précisé le détail de ces décisions mais souligné qu''elles seraient «de nature à satisfaire le peuple». Pour tenter de calmer la rue, le pouvoir a déjà libéré 260 détenus samedi et annoncé son intention de lever l''état d''urgence en vigueur dans tout le pays depuis 1963.

Allemagne : Angela Merkel fragilisée mais pas menacée

Angela Merkel est sous le feu des critiques au lendemain du cuisant revers électoral subi par les conservateurs dans leur bastion du Bade-Wurtemberg, sans pour autant être menacée dans ses fonctions de chancelière. Pour beaucoup, y compris dans son propre camp, Angela Merkel a favorisé le basculement à gauche de ce Land prospère, que l''Union chrétienne démocrate (CDU) gouvernait depuis 1953, par sa réaction aux événements en Libye et au Japon.

Quelques mois après avoir décidé une prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires en Allemagne, la chancelière a remis en cause ce choix et annoncé la fermeture de sept d''entre elles, à la suite de la catastrophe au Japon.  Cette décision,  jugée trop hâtive dans son camp, a en outre été perçue comme une manœuvre de campagne, finalement vaine puisque le Bade-Wurtemberg devrait devenir le premier Etat allemand gouverné par un ministre-président issu des Verts.

Des conservateurs influents ont aussi dénoncé l''abstention de l''Allemagne lors du vote au Conseil de sécurité des Nations unies sur une résolution parrainée notamment par la France et la Grande-Bretagne pour autoriser une intervention militaire en Libye.