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La Réunion : trois ans pour transformer les déchets organiques en engrais

3 mai 2011, 00:00

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Le Cirad et le TCO ont dévoilé lundi un programme de recherche destiné à valoriser les déchets organiques pour fabriquer <IMG style="FLOAT: left" src="http://www.lexpress.mu/lexpress_cms/newsimages/Gifoi%20inter.jpg">des engrais. Développé dans la micro-région ouest, le projet pourrait bénéficier à terme aux agriculteurs de l’île et d’ailleurs.<BR><BR>La Réunion produit des quantités toujours croissantes de déchets organiques et importe dans le même temps des milliers de tonnes d’engrais minéraux. Lundi,&nbsp le directeur régional du Cirad (centre de recherche agronomique pour le développement) , Gilles Mandret, a présenté au TCO ( Territoire de la côte ouest)&nbsp le projet Girovar (Gestion intégrée des résidus organiques par la valorisation agronomique à la Réunion). <BR><BR>Sur le territoire de la micro-région ouest, les chercheurs vont en effet mener un vaste programme d’études participatives pendant 3 ans aux côtés des acteurs de la filière agricole, des gestionnaires de stations d’épuration et des représentants de l’état. Objectif : parvenir à terme à créer une filière de production d’engrais organiques à partir des déchets émis sur le territoire. <BR><BR>Les partenaires vont donc concrètement réfléchir aux moyens de transformer les déchets verts, les boues d’épuration mais aussi les déchets des abattoirs, les lisiers des élevages ou les vinasses de distillerie en engrais utilisables pour les agriculteurs réunionnais. Des engrais donc organiques et produits localement pour remplacer en partie les engrais minéraux importés en grandes quantités sur l’île (28 000 tonnes l’an dernier, dont 20 000 pour la seule filière canne).<BR><BR><STRONG>Servir d’exemple</STRONG> <BR>L’avantage de cette filière potentielle est triple. D’abord, le processus permet d’éliminer des déchets qui posent de sérieux problèmes de traitement. Des déchets organiques enfouis ou stockés dans l’attente d’une solution. C’est le cas des déchets verts, trop chargés en métaux lourds pour être changés en compost. <BR><BR>Ensuite, face à la flambée des cours des matières premières sur les marchés mondiaux, la fabrication d’engrais locaux à partir de déchets apporterait une meilleure stabilité des coûts de production pour les agriculteurs. Enfin, la naissance d’une filière de collecte mais aussi de fabrication et distribution serait fort probablement pourvoyeuse d’emplois. <BR><BR>En attendant, c’est sur la base des besoins réels des agriculteurs que les chercheurs s’appuieront pour développer les formules adaptées à la canne et au maraîchage. Des agriculteurs directement impliqués dans le projet et qui font logiquement partie du comité de pilotage à travers la chambre d’agriculture, la fédération régionale des coopératives ou le lycée agricole de Saint-Paul. La première réunion de ce comité s’est tenu lundi&nbsp matin dans les locaux du TCO, au Port, sous la présidence du sous-préfet de Saint-Paul, Thomas Campeau. “<EM>L’Etat qui cofinance le projet est avant tout soucieux d’éviter l’enfouissement qui est une aberration écologique. En partant des besoins agricoles, on se situe dans une recherche ouverte, dans une démarche proche du concept de développement endogène puisque la matière première est produite locale</EM>ment”, a-t-il expliqué. <BR><BR>Avec ce&nbsp projet,&nbsp La Réunion pourra servir d’exemple aux autres pays de la zone, mais aussi à tous les pays de l’hémisphère sud, espèrent les responsables réunionnais. <BR><BR><STRONG>Source : Le Journal de l’île de la Réunion, 3 mai 2011.</STRONG><BR>