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La Réunion - survols en hélico : une activité touristique qui s’envole

8 août 2011, 00:00

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La Réunion - survols en hélico : une activité touristique qui s’envole

Prendre de la hauteur pour voir la Réunion d’en haut, dominer les cirques, frôler le volcan... C’est ce que proposent deux compagnies locale.Extraits d’un reportage paru ce lundi dans le Journal de l’île de la Réunion.

Une sensation unique que proposent les deux compagnies d’hélicoptère réunionnaises, Hélilagon et Corail Hélicoptères, à travers leurs survols touristiques de l’île. Une jolie façon de découvrir la Réunion autrement.

Pionnière dans le secteur du transport de passagers en hélicoptère, Hélilagon a été fondée en 1987 par Jean-Marie Lavaivre, le PDG actuel de la compagnie. Aujourd’hui leader du marché, Hélilagon dispose de neuf hélicoptères (Ecureuil) et de sept pilotes. Basée à l’altiport de l’Eperon, au milieu des champs de cannes, la compagnie fait travailler une quarantaine de salariés. Depuis sa création, elle a fait voler plus de 400 000 passagers, soit environ 20 000 par an.

“Nous volons au départ de Gillot et de Saint-Gilles. Nous effectuons 3 000 à 4 000 vols par an, à raison de 6 passagers par appareil”, explique François Jallet, responsable qualité à Hélilagon. “Nos tarifs vont de 85 euros pour le survol de Mafate à 239 euros pour un tour de l’île complet. Nos clients sont principalement des touristes venus de métropole (France). Le tarif n’est pas un frein pour eux car leur budget est calculé avant leur départ.”

Un vol réputé dans le monde entier

Un tarif justifié par le coût d’entretien des machines, premier poste de dépenses des deux compagnies d’hélicoptère réunionnaises. “Pour être rentable, un hélicoptère doit voler 450 heures par an. La flambée du prix du carburant a un impact, c’est sûr, mais beaucoup moins que pour une compagnie aérienne par exemple”, détaille Fabrice Lourme, directeur de Corail Hélicoptères, l’autre compagnie réunionnaise agréée pour le transport des touristes.

Le survol de la Réunion en hélicoptère est considéré par les amateurs du genre comme l’un des plus beaux du monde (avec celui d’Hawaï) à cause de la diversité des paysages locaux. C’est aussi une façon pratique de découvrir les richesses naturelles de l’île, surtout pour les touristes venus pour un séjour de courte durée. Cette réputation attire d’ailleurs de plus en plus de touristes étrangers (Allemands, Sud-Africains...).

“Depuis le début de l’année, je constate une réelle remontée des touristes, on a peut-être fait jusqu’à 70% d’activité en plus entre janvier et avril. Mais en ce moment, c’est plus calme, nous sommes en basse saison comme le secteur hôtelier”, explique Fabrice Lourme, fondateur de Corail Hélicoptères en 2004, qu’il gère aujourd’hui avec trois associés. “La crise du chik qui avait affaibli tous les professionnels du tourisme est bel et bien terminée. Le classement au patrimoine mondial de l’Unesco a apporté à la Réunion une nouvelle notoriété, surtout auprès de la clientèle étrangère.”

D’un unique appareil à ses débuts, Corail est passée à quatre (deux bi-moteur et deux mono-moteur). Elle emploie 16 salariés, dont six pilotes. Et tous les ans, ce sont pas moins de 16 000 passagers qui prennent leur envol avec elle depuis Pierrefonds ou sa base saint-gilloise. Résultat, l’an dernier, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de près de 4 millions d’euros.

Au début de l’année, Corail Hélicoptères s’est lancée dans l’aventure d’une liaison inter-îles avec Maurice. “C’est faisable techniquement, mais il faut une réelle volonté politique derrière. Le but à terme est d’amener une petite partie de la clientèle mauricienne à la Réunion pour une journée ou plus. Cela nous ferait une activité supplémentaire”, indique Fabrice Lourme. Un marché de niche qui prendra sans doute du temps à se mettre en place, si les contraintes techniques finissent par être levées.

Photo : Les Réunionnais et touristes sont très demandeurs du survol du volcan lors des éruptions du piton de la Fournaise.

Source : Emilie Marty, Le Journal de l’île de la Réunion, 8 août 2011.