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La Réunion - Oeufs pays : Les consommateurs en ont fini avec la pénurie

12 avril 2012, 00:00

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La Réunion - Oeufs pays : Les consommateurs en ont fini avec la pénurie

La pénurie d’œufs, c’est fini ! La bonne nouvelle est venue de la chambre d’agriculture : "Les poules doivent entrer en production cette semaine".

"D’ici une quinzaine de jours, tout sera rentré dans l’ordre". Une bonne nouvelle donc pour les consommateurs qui ont assisté, impuissants, d’une part, à une augmentation des prix des œufs depuis le début de l’année et d’autre part, à une ruée sur les boîtes d’œufs pays.

"Les rayons se vidaient en 24 heures", confie un vendeur. L’arrivée du carême de Pâques n’a pas fait les affaires des clients. Quand il y a le carême, on assiste à une hausse de 7% de la consommation.

Une dizaine de producteurs ont mis la clé sous la porte. Les raisons étaient multiples. "On a tout eu en même temps", fait remarquer la chambre d’agriculture. "Une salmonelle avait été trouvée sur un chiffon dans un élevage et pour des principes de précaution, 40 000 poules pondeuses ont été abattues, suite à un arrêté préfectoral". Les poules ont été vendues à l’abattoir et cuites car "la salmonelle disparaît à la cuisson".

Ce producteur n’avait pas d’œuf au couvoir et "cela a pris du retard dans toute la chaîne". Outre ces pertes, cet éleveur, comme beaucoup d’autres, s’est soumis à la nouvelle législation en vigueur depuis le 1er janvier dernier. Une directive européenne a imposé de nouvelles normes dans les bâtiments d’élevage de poules pondeuses. “L’idée est de donner plus de bien-être aux animaux ?, a relaté Patrick Garcia, chef de pôle production primaire du service de l’alimentation de la Daaf. Ce texte impose des cages d’une densité de 750 cm² par poule (contre 550 cm2 auparavant).En outre, elles devaient être équipées d’un nid, d’une litière permettant le picotage et le grattage, ainsi que des perchoirs appropriés.

Cette mise en conformité a contraint des éleveurs à investir jusqu’à 50 euros par poule. Tous ne s’y sont pas pliés… Une dizaine de producteurs ont en effet mis la clé sous la porte face au montant des investissements, et en dépit des aides publiques. L’État n’accordait une subvention qu’à hauteur de 20 % des investissements. Pire, ce coup de pouce était plafonné à 50 000 euros par exploitation..

De quoi faire réfléchir. Les poules, elles, sont plus sereines. Et ont retrouvé le chemin des nids.

Source : Le Journal de l’île de la Réunion