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La Réunion : les promesses de l’océan

8 novembre 2011, 00:00

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Les énergies marines tout le monde veut y croire. Avec six projets à des degrés de maturité différents, la mer offre de réelles perspectives.

Alin Guezello, Conseiller Régional délégué aux énergies nouvelles reste d’ailleurs sur une possibilité de “20 % du mix total de 2030”. La construction en Martinique et non à La Réunion comme prévu du démonstrateur d’énergie thermique des mers ne freine pas ses ardeurs. “On garde toujours espoir sur cette technologie dont les tests à terre se déroulent à Saint-Pierre. Ce dossier n’est pas perdu pour La Réunion”.

L’île de la Réunion pourrait bénéficier de cette technologie, garantie et si elle est viable économiquement, au moins dans sa phase de commercialisation. En attendant, c’est le SWAC (sea water air conditionning), un autre projet exploitant l’eau froide des profondeurs, qui tient le haut du pavé. Cette technologie permettrait de réduire la consommation énergétique des clients connectés de 75 % par rapport à une climatisation électrique. S’il ne s’agit pas de production, les économies escomptées sont alléchantes.

Deux projets houlomoteurs

GDF-Suez, qui a signé une délégation de service public avec le Syndicat intercommunal d’exploitation de l’eau profonde (Sidéo regroupant Sainte-Marie et Saint-Denis) espère installer sa machine, d’une puissance de 40 MW froid, “fin 2012 ou début 2013”, livre Éric Bassac, le chef du projet.

L’industriel est en phase d’études encore. Il faut dimensionner l’outil. Le tuyau, qui ira capter l’eau de mer à 5 degrés à plus de 1 000 m de profondeur (…) est l’élément essentiel. “C’est du offshore très particulier mais des boîtes françaises savent le faire”, ajoute Éric Bassac.

GDF-Suez a dû revoir le nombre de clients pour assurer une certaine rentabilité à son projet de réseau de froid. Outre les 27 sites, déjà identifiés, dont Gillot, il vise également la zone de Champ Fleuri. Et ce, afin d’atteindre “l’équilibre économique”. 35 sites doivent en bénéficier pour l’heure. Le coût du SWAC atteint 124 millions d’euros.

Deux autres projets houlomoteurs semblent bien avancés. Le Ceto, porté par EDF EN en partenariat avec DCNS, et le Pelamis de Seawatt. Tous deux doivent s’installer côte à côte au large de Saint-Pierre, mais la mise à l’eau est sans cesse retardée. Écueils techniques mais aussi financiers sont mis en cause. Le Pelamis, dans une version expérimentale de cinq machines (75 kW/h chacune), doit, “avec un an de retard” signale Patrice Galbois, Pdg du principal investisseur Corex, entrer en service “début 2013”. À terme, ce sont trente machines qui sont prévues.

Source : Le Journal de l’île de la Réunion.