Publicité

La Réunion : Les navires de pêche du futur mettent les voiles

8 novembre 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

La course aux navires de pêche moins gourmands en carburant a subi un coup d’accélérateur. À La Réunion, deux projets réintroduisant les voiles sont enclenchés.

Avec la raréfaction du pétrole annoncée, un prix du baril qui fait le yo-yo avec une nette tendance à la hausse, les projets d’économies de carburant dans le secteur de la pêche se développent. Réduire ce poste de dépense, le principal, est devenu une urgence.

La Réunion est donc  engagée dans cette course aux bateaux moins gourmands en gazole. Deux projets de navires de pêche du futur, réintroduisant les voiles sans pour autant éliminer le moteur, sont en route. Le tout nouveau centre technique d’appui à la pêche réunionnaise (Caprun), créé en septembre dernier et installé au port Ouest, en est le partenaire naturel.

“La voile peut parfaitement devenir une solution viable dans les régions bénéficiant d’un régime d’alizés assez stable. C’est le cas pour La Réunion, d’autant que la flottille palangrière effectue une longue route pour aller pêcher au sud de Madagascar. Les vents sont présents à l’aller et au retour”, soutient Jéremy Steyaert, manager de la société rochelaise Pescavel.

Cet ingénieur, actuellement à La Réunion à l’invitation du Caprun, poursuit : “Avec une technologie simple et robuste, d’un coût relativement doux, l’objectif est de réduire de moitié la consommation de carburant à capacité de pêche équivalente”.

L’idée est de concevoir des catamarans -ils sont plus stables que les monocoques et offrent plus d’espace pour le travail de pêche - adaptés aux pratiques réunionnaises. D’une longueur de 18 à 20 m, ils seraient équipés d’une propulsion mixte avec des voiles guidées “par quatre boutons”. 

Jéremy Steyaert a trois semaines afin de dresser un cahier des charges “intégrant les contraintes de tous les acteurs et répondant aux besoins de sécurité et d’exploitation pour des bateaux qui naviguent entre 250 à 300 jours par an”.  Un prototype pourrait être mis à l’eau “au mieux fin 2012 ».  (Photo)

(Source : Le Journal de l’Ile de La Réunion)