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La Réunion : Le Sud, nouvel eldorado du tourisme

11 novembre 2011, 00:00

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La Réunion : Le Sud, nouvel eldorado du tourisme

Sous-exploité jusqu’à maintenant, le Sud sauvage possède pourtant un gros potentiel touristique selon l’IRT. "Les paysages de coulées sont quelque chose d’unique et il faut savoir en tirer parti", assure son directeur, Pascal Viroleau.


Si la région ouest reste la destination privilégiée des touristes, le sud de l’île connaît un intérêt croissant. Le Sud sauvage et la région du volcan (photo) pourraient d’ailleurs constituer un relais important pour attirer de nouveaux publics. Reste l’épineux problème du manque de structures hôtelières.

Saint-Gilles coin des touristes. L’image est bien ancrée dans l’esprit des Réunionnais. Elle l’est d’autant plus que les différentes études confirment que l’ouest de l’île demeure la région la plus attractive en matière touristique. Il n’en demeure pas moins que depuis quelques années, une autre région de l’île connait une forte progression. Avec le développement de nouvelles formes de tourisme, notamment l’éco-tourisme et le tourisme d’aventure (trekking notamment), la région sud commence à tirer son épingle du jeu.

"On constate depuis quelques années une forte hausse de la fréquentation touristique dans les structures d’accueil", confirme ainsi Olivier Nery, responsable de la communication à l’Office de tourisme intercommunale du sud (OTI). Les différents offices de tourisme de la zone Sud ont ainsi réceptionné pas moins de 123 784 personnes en 2010. Soit un bond notable de 20 % en 2 ans. Une embellie qui devrait se poursuivre en 2011 puisque les employés des offices de tourisme ont déjà comptabilisé 48 614 visiteurs pour le premier semestre 2011 contre 45 837 personnes au premier semestre 2010. "Le meilleur reste à venir et on peut déjà tabler sur un objectif de 150 000 touristes reçus pour l’année 2011", se réjouit d’avance Olivier Nery.

"Il faut éviter de déstabiliser le marché"

Alors comment expliquer une telle progression ? Du côté de l’OTI, on évoque une meilleure promotion de la zone. "Le lancement en 2010 de notre site internet a apporté une plus grande visibilité à la région. Le site affiche d’ailleurs une fréquentation de 5 000 visiteurs par mois en moyenne, ce qui est très encourageant lorsque l’on considère la jeunesse du portail », indique Olivier Nery. Et la création de la page Facebook n’a fait que renforcer cette visibilité".

Pour l’Ile de la Réunion Tourisme (IRT) aussi l’envolée du Sud ne fait que commencer. "La zone ouest reste la locomotive touristique de la Réunion. Mais il faut chercher des relais de croissance. Et la micro-région sud constitue certainement le candidat le plus prometteur", assure Pascal Viroleau, le directeur de l’IRT. "Un site comme le volcan par exemple, est un atout pour la Réunion. Les paysages de coulées sont quelque chose d’unique et il faut savoir en tirer parti", ajoute-t-il.
Mais pour que la locomotive sudiste atteigne sa vitesse de croisière, il faut encore lever certains freins. Le plus important reste encore et toujours le manque de structures d’hébergement. Pour combler ces manques, la structure de promotion touristique a déjà engagé divers partenariats avec différentes communes. Les municipalités de Saint-Joseph ou de Saint-Philippe ont par exemple signé des conventions en ce sens. Dans les grandes lignes, l’accord vise à mettre les équipes d’ingénieurs de l’IRT (des urbanistes, des économistes ou encore des spécialistes de l’aménagement) au service des mairies et de les faire travailler ensemble à la recherche des meilleures solutions pour faire venir en masse les touristes."Nous nous occupons des démarches ainsi que de la réflexion en amont. Les prises de contact avec les gros investisseurs ou avec les structures telles que l’Agence de développement (AD) sont aussi de notre ressort", précise Pascal Viroleau. Et les résultats devraient rapidement porter leurs fruits puisque de nombreuses consultations auront lieu dans les prochains mois afin de définir les meilleurs projets hôteliers à implanter dans le Sud.

Reste à ne pas multiplier les infrastructures sans réflexion globale. "Il faut à tout prix éviter de déstabiliser le marché", insiste le directeur de l’IRT. Face aux nombreux projets actuellement dans les cartons, la vraie difficulté sera donc de faire en sorte que chaque hôtel puisse trouver sa place et que, dans la mesure du possible, l’offre réponde au mieux à la demande.


Source : Le Journal de l’île de la Réunion