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La Réunion : le secteur des nouvelles technologies pèse 2 milliards d’euros

11 mai 2011, 00:00

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La Réunion : le secteur des nouvelles technologies pèse 2 milliards d’euros

Selon un document de travail rédigé par Ipsos et qui sera rendu public en juin, la filière locale des TIC pèse désormais 2 milliards d’euros, contre 1,5 milliard en 2005.

Commanditaire de l’enquête, la Région s’appuiera sur un certain nombre de données récoltées par Ipsos afin de définir les grandes orientations de l’île en matière de développement numérique.

Deux milliards d’euros... un chiffre impressionnant quand on y pense. C’est pourtant ce que pèse à lui seul le secteur des nouvelles technologies à la Réunion,  selon un rapport rédigé par l’institut Ipsos océan Indien pour le compte de la Région Réunion. Pour réaliser cette étude, Ipsos a envoyé un questionnaire à 1 000 entreprises locales œuvrant dans le secteur des TIC.

Le  résultat confirme l’importance prise par la filière TIC dans l’économie réunionnaise. À titre de comparaison, le BTP (Bâtiment et travaux publics) a dégagé un chiffre d’affaires de 1,45 milliard d’euros en 2009, dont 1 milliard d’euros pour le bâtiment et environ 450 millions d’euros pour les travaux publics.

 La Région (conseil régional) avait  commandé une série d’études afin d’être en mesure de dresser au plus vite un état des lieux du numérique réunionnais. Outre l’enquête d’Ipsos, la collectivité attend encore la livraison d’un rapport sur le haut-débit ainsi qu’un audit sur le réseau Gazelle. Toutes ces enquêtes doivent normalement être publiées dans le courant du mois de juin.

Au lendemain des élections régionales, Vincent Payet, l’élu délégué aux TIC avait présenté un plan d’actions pour la collectivité, articulé autour de 3 grandes priorités : le Plan ordinateur portable (POP), l’accès au haut-débit pour tous et la mise en place d’une “Silicon Valley” européenne du Sud de l’océan Indien à la Réunion. Le responsable TIC de la Région avait alors insisté sur “l’urgence de changer de stratégie”. “Plutôt que d’essayer de rattraper le retard de l’île en matière de nouvelles technologies, il vaut mieux chercher à innover”, déclarait-il alors dans les colonnes du Journal de l’île de la Réunion.
L’ensemble des informations récoltées par les services de la Région au travers des différentes études visent donc à permettre aux élus de mieux cibler les priorités pour la filière. Dans le cadre du projet de Silicon Valley de l’océan Indien, la Région travaille en effet à l’élaboration d’un plan d’actions pour les prochaines années. Celui-ci prendra la forme d’un contrat de filière avec des objectifs et des priorités partagés entre la collectivité et les professionnels. Des professionnels dont le nombre ne cesse de progresser mais dont l’hétérogénéité des situations complique le travail de la Région.

 À côté des mastodontes que sont les opérateurs, on retrouve ainsi de nombreuses entreprises de taille moyenne ainsi qu’une profusion de petits acteurs. Selon l’enquête d’Ipsos, 34% des entreprises comptent de 0 à 1 salarié, soit une croissance de 12% depuis 2005. Résultat de cette croissance anarchique : la filière manque de cohérence. En atteste les 73 % d’entreprises qui ne sont pas affiliées à une quelconque organisation professionnelle. La Région devra donc commencer à mettre de l’ordre dans tout ça. Un gros travail de concertation serait déjà en cours. Il faudra attendre le mois de juin pour en connaître les grandes lignes.

Source : Le Journal de l’île de la Réunion, 11 mai 2011.