Publicité

La Réunion : la Fedom attend un signal encourageant pour l’Outre-mer

27 octobre 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

La Fédération des entreprises d’outre-mer ( Fedom) espère que le Sénat rétablira certains avantages fiscaux supprimés par l’Assemblée.

Après les Antilles, le président de la Fedom (Fédération des entreprises d’Outre-mer), Jean-Pierre Philibert, effectue une visite à la Réunion. Ce déplacement intervient dans un contexte national difficile et international très compliqué, rappelle le  Journal de l’île de la Réunion( JIR). Dans l’Hexagone (France) , l’Assemblée a commencé l’examen du projet de loi de finances 2012, tandis qu’à l’échelle européenne les États se battent pour sauver la Grèce et éviter l’explosion de la zone euro. Jean-Pierre Philibert n’ignore rien de ce contexte, poursuit notre confrère réunionnais.

En présence des organisations patronales composant la Fedom, il a posé mercredi le décor pour mieux insister sur les inquiétudes des acteurs économiques ultramarins. Première inquiétude : la fin de l’abattement sur les bénéfices des entreprises des Dom ( Départements d’outre-mer), votée la semaine dernière par l’Assemblée nationale. Une mesure dont la justification économique échappe au président de la Fedom. "On ne nous a pas démontré le bien fondé de la suppression de cet abattement. En revanche tout le monde sait bien que c’est une mesure qui rapportera 100 millions d’euros à l’État", poursuit Jean-Pierre Philibert, qui regrette en outre le manque de "vision alternative". Autre dispositif qui inquiète la Fedom, le nouveau coup de rabot à venir sur les niches fiscales, en particulier sur la défiscalisation au titre des investissements productifs.

Tout donner au Sénat
"Faire croire que la défiscalisation  est une niche d’investissement et non pas une aide à l’emploi, c’est particulièrement regrettable", souligne Jean-Pierre Philibert, qui parle d’un "coup de rabot inutile". "Ce qui exaspère le plus, c’est l’absence de visibilité et de continuité des politiques publiques, spécialement en Outre-mer". "On n’a jamais demandé que l’on fasse plus pour nous que pour un entrepreneur en métropole", continue le président de la Fedom. "On veut les mêmes chances de réussite. C’est pourquoi nous demandons des compensations".

Avec la conjoncture, difficile de ne pas être pessimiste, estime JIR. D’autant qu’une autre menace se profile en toile de fond. Celle d’un nouveau plan de rigueur (on évoque 5 à 20 milliards d’euros de réductions supplémentaires) préparé par Bercy et qui pourrait sérieusement amender le projet de loi de finances 2012 avant son adoption, prévue en décembre.

Jean-Pierre Philibert veut néanmoins garder espoir et mise beaucoup sur le passage du texte de loi devant les sénateurs, mi-novembre. Il espère que ces derniers voteront "les amendements de bon sens" déjà présentés aux députés et que le Parlement enverra "le signal d’encouragement" tant attendu. "À nous de mobiliser les forces ultramarines pour maintenir l’abattement au moins pour les plus petites entreprises".

Au cours de son séjour dans l’île, Jean-Pierre Philibert rencontrera notamment Michel Lalande, Didier Robert et Paul Vergès. Il participera à des réunions avec ses adhérents et visitera quelques entreprises.

 

Photo : Les membres de la Fedom à la Réunion, en présence de leur président, Jean-Pierre Philibert.


Source : Le Journal de l’île de la Réunion.