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La Réunion-incendie : panique dans les Hauts de Saint-Leu

30 octobre 2011, 00:00

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La Réunion-incendie : panique dans les Hauts de Saint-Leu

Air irrespirable et début de panique sur les routes de la Chaloupe Saint-Leu samedi soir. Les évacuations ont débuté après 22h00, écrit le Journal de l’île de la Réunion.

Tard dans la nuit ( samedi), l’incendie semblait hors de contrôle dans les Hauts de l’Ouest. «  Le feu a traversé la route forestière, des habitants de la Chaloupe Saint-Leu ont été évacués par les forces de l’ordre, une exploitation était menacée par les flammes. Le pire était à craindre », poursuit notre confrère.

La situation s’est brutalement dégradée sur le front des incendies dans la soirée. Alors que la situation semblait sous contrôle vers 20 h 00, le feu, attisé par un vent violent, a sauté la route forestière des Tamarins pour venir menacer des habitations et des exploitations agricoles. Premier signe d’alerte, les autorités décident de déplacer les postes de commandement du Maïdo. A 22 h 00, le maire de Saint-Leu demande l’évacuation des habitants du chemin Vaudeville à la Chaloupe. "Le feu s’est rapproché de la ravine, je refuse que la vie des administrés soit mise en danger. Je leur demande de quitter leurs habitations", déclare-t-il sur les ondes de Radio Free Dom.

Pluies de cendres

De Saint-Paul à Saint-Leu, les témoignages alarmants se succèdent sur les ondes. Un habitant de Petite France : "Il pleut des cendres sur la route, c’est incroyable". Même constat aux quatre coins de l’île : A Saint-Paul, au Port, jusqu’à Saint-Denis, à la Trinité... Quelques minutes plus tard, une riveraine de la Chaloupe s’exclame : "C’est comme un volcan, les flammes sont hautes, ça va très vite, j’en tremble, ça fait peur". À Trois-Bassins, les habitants sont également sur le qui-vive. Le scénario tant redouté par l’ONF s’est visiblement produit : les flammes gagnent la forêt des cryptomerias, des retenues collinaires et des pâturages sont ravagés. À 23h30, chemin Vaudeville, la tension monte d’un cran. Elus, gendarmes et policiers municipaux arrivent sur place et demandent à leur tour aux habitants d’évacuer.

Des files de véhicules se forment à la Chaloupe. Ceux qui veulent monter pour aider les sinistrés sont dissuadés par ceux qui descendent. Il est plus de minuit, les témoins parlent d’un ciel rouge. Au Maïdo, les pompiers, débordés, continuent tant bien que mal de ferrailler contre des flammes redoutables.

Les Réunionnais sont nombreux à proposer leur concours aux opérations anti-incendies. L’ONF apprécie cet élan de solidarité mais en rappelle les limites : "On n’envoie pas n’importe qui sur un tel feu. Trop de bénévoles, c’est ingérable. On préfère s’appuyer sur les gens dont on connaît la fiabilité ».

L’heure est grave

Les élus du Territoire de la côte Ouest demandent à la ministre de l’Outre-mer de déployer "des moyens exceptionnels" pour maîtriser le sinistre. "Tous les moyens logistiques basés en métropole devraient pouvoir être mobilisés en urgence et certains dispositifs rendus opérationnels dans le Département, à titre préventif".


Didier Robert, président du Conseil régional et son collègue Michel Fontaine  rappellent, eux,  "la nécessité de l’union sacrée de toutes les forces vives réunionnaises face à l’incendie du Maïdo". "L’heure est grave. Notre île subit une crise majeure sans pareil. Face à cela, La Réunion se doit d’être responsable et solidaire", écrivent Didier Robert et Michel Fontaine dans un communiqué commun.