La majorité du conseil général est désormais composée de trois groupes de taille identique : 11 Alliance, 11 PS et 11 Modérés. Et hier, la candidature de la présidente sortante semblait encore la plus crédible.

Dès dimanche soir, juste après l’annonce des résultats du second tour des cantonales, les groupes Modem et Droite sociale ont fusionné pour n’en former qu’un seul. Son nom est “Mouvement des Démocrates sociaux de la Réunion”, abrégé en “Modérés”. “Aux côtés des élus se réclamant des grands courants progressistes traditionnels, nous constituons une troisième composante”, est-il écrit dans le protocole rendu public lundi  soir.

 Ce “mouvement” entend “apporter sa contribution à la majorité de progrès et de développement au sein de l’assemblée départementale” tout en “excluant tout sectarisme et tout esprit de division”. Ils sont 10 à avoir signé ce document : les 5 membres du groupe Droite sociale, les 4 membres du groupe Modem et André Thien-Ah-Koon, sans étiquette.  Ils semblent être d’accord pour soutenir Nassimah Dindar ( PHOTO)en vue de la présidence du conseil général.

Les  deux autres groupes qui formaient la majorité précédente, à savoir l’Alliance (le PCR et ses alliés) et le Parti socialiste, ont chacun 11 mebres. C’est donc de ce triangle arithmétiquement parfait que doit sortir le nom d’un président, d’ici jeudi matin.

Côté Alliance, une réunion des élus organisée au Port, lundi matin, a confirmé le cap tracé par Paul Vergès avant l’élection (et répété dès dimanche soir par Pierre Vergès), à savoir le soutien à la présidente sortante Nassimah Dindar. Seul bémol de taille : la position d’Huguette Bello, exprimée dimanche soir dans un communiqué, qui estime qu’une “majorité de gauche” ne saurait “avoir une présidence de droite”. Sauf que la majorité de gauche n’existe pas en tant que telle, puisque seuls 22 élus se disent ouvertement “de gauche” (et qu’il en faut 25 pour former une majorité). Le poids d’Huguette Bello serait-il suffisant pour contrecarrer les plans de son propre parti ? Pas sûr , puisqu’elle elle peut compter que sur trois élus au maximum.

Quant à la stratégie du PS, elle avait singulièrement perdu en clarté lorsque, dimanche soir, Jean-Jacques Vlody avait  annoncé sa candidature à la présidence. A noter que  tout candidat à une présidence devra  passer devant le conseil fédéral du parti. Ce conseil doit se tenir ce mardi soir, où la proposition de Vlody, s’il la maintient, sera mise aux voix.

Quand bien même la candidature Vlody serait validée par le conseil fédéral, le PS parviendra-t-il à   trouver  une majorité autour de lui ? Autrement dit amener à lui 14 élus issus d’autres groupes politiques. Une tâche difficile.

(Le Journal de l’île de la Réunion, 29 mars 2011.)