Publicité

La Réunion : comment bâtir la future grande ville de l’Ouest ?

24 avril 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La Réunion : comment bâtir la future grande ville de l’Ouest ?

L’aménagement de la Plaine Chabrier, à Cambaie, entre dans le vif du sujet. Le TCO lance une consultation pour définir les contours de ce méga projet urbain. Enjeu : bâtir une nouvelle ville de 30 000 habitants d’ici 15 ans.

Plaine Chabrier, entre l’axe mixte de Cambaie et les berges de l’Etang Saint-Paul. 200 hectares de terrain vierge, la dernière grande réserve foncière de la région Ouest. Comment valoriser ce gros gâteau foncier? Pour y répondre, le TCO, maître d’ouvrage du projet, en appelle à des spécialistes via l’attribution “du marché d’élaboration et de suivi du programme d’aménagement de la Plaine Chabrier”. La consultation a été lancée le 12 mars. La date limite de remises des offres est fixée à mardi prochain ( 26 avril).

 Au niveau économique : on parle d’un espace commercial, d’une nouvelle zone d’activités, d’une zone de loisirs, et de l’intégration du futur Pôle sanitaire Ouest. Sur le plan urbain, l’ambition est de produire une nouvelle ville de 15 000 à 25 000 logements, soit un potentiel de 30 à 40 000 habitants - l’équivalent de la commune du Port.

En matière de tourisme et loisirs, exit les projets de marina et d’hippodrome évoqués auparavant. Il est aujourd’hui question d’hôtels, d’un port sec, d’un plan d’eau naturel autour de la baie de Saint-Paul. Comment réaliser tout cela ? Comment intégrer les contraintes ? A quelle échéance ? Avec quels financements et selon quels montages opérationnels (partenariat public, public-privé ?). Autant d’interrogations que l’étude de programmation devra lever.

Le TCO se donne un an pour faire aboutir cette étape cruciale. La suite, c’est le lancement d’un grand concours d’urbanisme pour “dessiner” le programme, puis, d’ici deux ans, la désignation de l’équipe technique (aménageur, architecte, économiste) chargée de concrétiser les projets. Ce qui renvoie les premiers coups de pioche à un délai minimum de trois à cinq ans. Tout en sachant que les aléas juridiques et les soubresauts politiques vont forcément retarder les échéances. Bref, pas demain la veille. On n’a pas fini d’en reparler.

Mais rien ne doit être laissé au hasard. Car l’enjeu est de taille. A la clé : des milliers d’emplois dans le BTP, des perspectives économiques juteuses, un nouveau maillage routier à définir. 80 000 véhicules par jour circulent actuellement dans cette zone. Combien dans 15 ans ?