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La Réunion : Air Austral « sereine » face à l’attaque de Corsair

17 août 2012, 00:00

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La Réunion : Air Austral « sereine » face à l’attaque de Corsair

L’action de Corsair International devant le tribunal administratif visant à suspendre les délibérations du Conseil Régional  et du Département organisant la recapitalisation d’Air Austral n’inquiète pas outre mesure la direction de la compagnie réunionnaise.

Air Austral devra-t-elle rembourser à la Sematra qui elle-même aura à reverser à la Région et au Département au total 65,5 millions d’euros correspondant à leur participation globale à l’augmentation de capital d’Air Austral ? C’est la question qui vient à l’esprit après l’action intentée par Corsair International devant le tribunal administratif visant à suspendre les délibérations des deux assemblées organisant la recapitalisation de la compagnie réunionnaise. « Cette augmentation de capital est réalisée, » souligne Marie-Joseph Malé, Pdg d’Air Austral. « Elle ne peut être remise en cause à court terme. »

Au-delà des arguments juridiques, urgence ou non, aide d’état ou intervention d’un actionnaire avisé (voir notre édition de mercredi), Corsair fait valoir une argumentation commerciale. Selon elle, l’augmentation de capital aurait permis à Air Austral de réorganiser son réseau en augmentant ses vols sur Paris. Corsair estime que dans cette perspective son activité globale sur la ligne entre la métropole et la Réunion baissera de 15%.

Il n’y aura pas surcapacité

« En supprimant nos vols provinces, réfute Marie-Joseph Malé, nous ramènerons nos fréquences de 13 à 12 toutes concentrées sur Paris. Il n’y aura pas surcapacité. L’expérience montre que le trafic que nous avions au départ de la province se reportera sur Roissy ou Orly. Il continuera à augmenter. C’est ce qui s’est passé lorsque Corsair a abandonné la province ».

Le Pdg d’Air Austral réplique à une autre critique venant de son concurrent : «  Il nous est reproché en diminuant de 17% notre activité de ne pas avoir licencié en conséquence. Notre modèle n’est pas celui de Corsair. Le non renouvellement de 55 hôtesses et stewards en CDD sur 420 nous a permis d’éviter des licenciements. Subsiste un sureffectif d’une vingtaine de pilotes sur 120. Notre plan de retour à l’équilibre pour l’exercice 2013 2014 est réaliste. La démarche de la Région et du Département est bien celle d’investisseurs avisés qui espèrent un retour sur investissement à court terme »

Alain Dupuis/Le Journal de l’île de la Réunion