Publicité

La police scientifique dans la cour des grands

27 août 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La police scientifique dans la cour des grands

Le Forensic Science Laboratory peut désormais comparer les empreintes ADN prélevées sur une scène de crime avec celles des criminels figurant dans sa base de données.

Maurice n’a plus à rougir de sa police médicolégale. Le Forensic Science Laboratory ( FSL) atteint aujourd’hui le même niveau de compétence que les grands laboratoires internationaux en matière de tests ADN pour le besoin des enquêtes criminelles.

Le Federal Bureau of Investigation ( FBI) vient en effet de mettre à la disposition des experts de Réduit la toute dernière version d’un logiciel créé par ses spécialistes.

Celui- ci permet de comparer les échantillons d’ADN prélevés sur une scène de crime ou une victime avec les empreintes génétiques des repris de justice enregistrées dans une base de données. C’est un bond en avant pour le FSL. Grâce à cette technologie baptisée Combined DNA Index System ( Codis), la police scientifi que devrait pouvoir élucider plusieurs affaires restées en souffrance.

Développé à la fin des années 80 et opérationnel depuis 1998, après le vote quatre ans plus tôt de la DNA Identifi cation Act , le Codis n’a cessé de s’améliorer et de faire ses preuves dans son pays d’origine, les Etats- Unis. Surtout dans la réouverture de « cold cases » , des affaires non élucidées par les méthodes d’enquête conventionnelles. Le mois dernier, notamment, la police du comté de Ventura, en Californie, a déterminé à qui appartenait l’ADN retrouvé sur une femme tuée en 1979.

Un nouvel atout dans l''''affaire Harte

La comparaison de cette empreinte génétique avec celles des personnes déjà condamnées a fait apparaître le nom de John Clark Russel, un homme appréhendé en 2005 pour agression. Un cas de viol suivi d’un meurtre vieux de 25 ans a également été résolu en juillet dans l’état du Maryland. L’ADN trouvé sur le lieu du crime a permis de confondre William Joseph Trice, qui avait déjà été reconnu coupable en 2010 d’un viol commis en 1988.

A Maurice, les empreintes ADN de quelque 1800 personnes condamnées pour agressions sexuelles, meurtres et violences physiques ont déjà été entrées dans la base de données du FSL et une trentaine s’y ajoutent chaque mois. Reste donc à utiliser le Codis pour confronter avec ce « patrimoine » les échantillons d’ADN relevés dans l’affaire Nadine Dantier, par exemple, dans l’espoir que soit révélée l’identité de l’auteur du viol et du meurtre de cette étudiante en 2003. En attendant, le premier dossier qui pourrait avancer grâce à cette technologie est celui de l’affaire Michaela Harte. L’équipe qui a repris l’enquête s’évertue actuellement à réunir l’ADN de tous les employés de l’hôtel Lux* Grand- Gaube, anciennement Legends , dans le but d’identifi er le porteur de l’empreinte génétique trouvée dans la chambre 1025 le 10 janvier 2011.