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La police enquête sur… 6 000 policiers

12 octobre 2013, 12:37

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La police  enquête sur… 6 000 policiers

Sur les 12 000 officiers que comprend la police, pas moins de la moitié serait également des «salesmen». Beaucoup travailleraient dans la vente de produits cosmétiques et pharmaceutiques. Une pratique qui est illégale. L’hôtel du gouvernement enquête.

 

Ils sont déployés au sein de la Criminal Investigation Division, la National Coast Guard, la Special Mobile Force et la Special Unit, entre autres.Mais ces quelque 6 000 officiers – sur les 12 000 que compte la police – seraient également «salesmen» pour le compte de compagnies spécialisées dans la vente de produits pharmaceutiques et cosmétiques.

 

Ce qui est illégal, en vertu des règlements en vigueur au sein de la fonction publique en ce qui concerne le double emploi. Au niveau des Casernes centrales, après une enquête interne, l’onexplique qu’une enquête officielle sera initiée dès la semaine prochaine.

 

Des officiers de police se rendraient même en uniforme dans ces magasins pour s’approvisionner. Plusieurs jeunes recrues auraient par ailleurs été invitées à se joindre à ces sociétés, dont le fonctionnement s’apparenterait à celui basé sur la chaîne de Ponzi, selon une source policière.

 

«Si un nouveau venu investit Rs 25 000 pour obtenir des produits qu’il doit revendre, il a également l’obligation de recruter de nouveaux salesmen pour obtenir une commission», soutient celle-ci.

 

Interrogé à ce propos, un porte-parole d’une des compagnies affirme que «nous faisons uniquement dans la vente directe. Les gens qui travaillent pour nous viennent de différentes sphères de la société mauricienne. Certains sont des fonctionnaires, certes,mais ils opèrent en dehors de leurs heures de travail».

 

Une pratique que l’hôtel du gouvernement ne verrait pas, quoi qu’il en soit, d’un bon oeil. Outre des policiers, il y aurait également des enseignants, infirmiers ainsi que des pompiers, qui auraient succombé aux appels de ces sociétés. «C’est en train de devenir unfléau», indique une autre source policière qui dit craindre «que certains officiers ne délaissent le travailpour lequel ils sont payés pourfaire le plein de commissions».