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La plantation des palétuviers porte ses fruits

31 mai 2013, 11:49

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La plantation des palétuviers porte ses fruits

En 2009, l’Association pour le développement durable (ADD), alors nouvellement créée, met en eau 10 000 palétuviers au Morne. Cette démarche visait non seulement à contrer l’érosion mais aussi à protéger les côtes de la force du vent ainsi qu’à créer un habitat pour les alevins (NdlR : très jeunes poissons), crabes, vers et oiseaux.

 

Quatre ans après, les responsables de l’ADD estiment que leurs objectifs ont été atteints. Aujourd’hui, là où les palétuviers ont été mis en eau, ces arbres caractéristiques des mangroves ont grandi et se sont multipliés, au grand bonheur des habitants du Morne, surtout les pêcheurs.

 

L’un des initiateurs du projet, Subiraj Sok Appadu, ancien directeur de la station météorologique de Vacoas, rappelle que l’ADD a été fondée par une équipe de personnes ayant une longue expérience dans le domaine de l’environnement.

 

«Nous étions plusieurs à avoir travaillé à la station météorologique et nous avons été soutenus par d’autres qui ont de l’expérience en matière de biodiversité», fait-il remarquer.C’est ainsi que l’ADD a travailléen étroite collaboration avecle ministère de la Pêche et celuide l’Agro-industrie pour lancerce premier projet. L’association aégalement bénéficié du soutien financier du Decentralised Cooperation Programme, fi nancé par l’Union européenneet du Mauritius Commercial Bank (MCB) Fund.

 

Subiraj Sok Appadu soutient qu’au Morne, un total de 50 000 palétuviers ont été plantés sur une superficie de cinq hectares. «Nous avons aussi été aidés par le conseil de district de Rivière-Noire et le conseil de village du Morne, poursuit-il. Cependant, il nous a fallu payer des habitants pour mettre en eau les palétuviers

 

L’une des plus grandes satisfactions du porte-parole de l’ADD est que le projet n’ait pas fait l’objet de vandalisme «car certaines personnes, déplore-t-il, sont contre la plantation de palétuviers. Elles pensent qu’ils attirent des animaux nuisibles comme les rats et les corbeaux. D’autres disent que ces plantes leur barrent la vue.» Toutefois, Subiraj Sok Appadu et les autres membres de l’ADD sont, eux, convaincus des nombreux bénéfices des mangroves.

 

Notre interlocuteur avance qu’il était question que ces plantes servent aussi d’attraction touristique, mais cela requiert le soutien des hôtels de la région. Etant donné la réussite de cette première expérience, l’ADD s’est embarquée dans des projets similaires à Quatre-Soeurs, Poudre-d’Or et actuellement Petite-Rivière-Noire.