Les douaniers transférés à la Mauritius Revenue Authority (MRA) font actuellement l’objet d’une enquête interne menée par le département des ressources humaines de cet organisme. La cause : 89 officiers étaient absents le 15 juillet dernier.

Ce jour-là, des officiers de la douane se sont rendus massivement à une audience de l’Employment Relations Tribunal, appelé à se prononcer sur des anomalies dans leur  grille de salaires.
 
Une lettre circulaire portant la signature de Neerunjan Kumar Mooruth du département des ressources humaines de la MRA et adressée aux chefs de cet organisme  pose des questions sur la présence des officiers sur leur lieu de travail le jeudi 15 juillet dernier. Dans les milieux de la MRA, on tend à conférer une légitimité à une telle démarche. Mais du côté des officiers de la MRA, on parle «d’intimidation».

Dans sa lettre circulaire, le département des ressources humaines veut savoir si les 89 officiers de la MRA ont signé le livre de présence ce 15 juillet 2010 et, éventuellement, à quelle heure ? Il demande si ces mêmes officiers ont travaillé toute la journée et, finalement, dans le cas de ceux qui étaient absents, s’il y avait une demande en bonne et due forme formulée en ce sens.

Cette lettre circulaire a un rapport avec une séance de l’Employment Relations Tribunal (ERT) qui s’est tenue le 15 juillet.  En signe de «solidarité» avec leur syndicat, tous les anciens officiers du Customs and Excise se sont rendus en masse à la salle d’audience,  disent les principaux intéressés. Pour cela, ils ont dû  obligatoirement quitter leur poste après avoir signé le livre de présence ou s’absenter avec ou sans autorisation. C’est ce que le département des ressources humaines veut établir.

Les officiers concernés soutiennent qu’il existe de grosses anomalies dans leurs salaires. Que la direction de la MRA s’est engagée en vain de corriger. «Cela fait trois ans que nous attendons la révision des salaires. On nous a fait des promesses jamais tenues et on a toujours usé de tactiques dilatoires pour nous refuser notre dû», s’insurge un porte parole de Mauritius Revenue Authority Staff Association (MRASA).