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La Mauritius Post Ltd cherche à diversifier ses sources de revenus et ses activités

8 juillet 2009, 00:00

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La Mauritius Post Ltd cherche à diversifier ses sources de revenus et ses activités

Les revenus de la poste ne suffisent pas en eux-mêmes pour garantir une situation financière saine. C’est plutôt avec l’appui des profits de la Mauritius Post and Cooperative Bank  que la Mauritius Post Ltd (MPL) peut se vanter d’être au vert. C’est ce qu’à révélé Giandev Moteea, Chief Executive Officer de la MPL.

Tout cela est beau mais il faudra débourser plus pour le service traditionnel de courrier. Les nouveaux tarifs postaux sont entrés en vigueur ce mercredi 8 juillet 2009. Ainsi une lettre pesant 20 grammes pour le territoire local passe de Rs 2 à Rs 7. L’aérogramme passe à Rs 10 l’unité alors qu’une lettre enregistrée et une lettre en courrier express coûtent désormais Rs 14 et Rs 20 respectivement.

«Cette révision a été mûrement réfléchie et s’est avérée nécessaire car la poste fait actuellement face à de nouveaux enjeux. Ces ajustements permettront à la Poste de continuer à satisfaire à ses obligations à l’égard des Mauriciens. Cette révision donnera aussi les moyens à la Poste de poursuivre son programme de modernisation», explique Giandev Moteea lors d’une conférence de presse, dont le but était de justifier cette augmentation des tarifs.

Le processus de modernisation, engagé par la Mauritius Post Ltd, serait la cause principale de cette hausse. Un processus qui comprend la rénovation des bureaux de poste, l’investissement dans le développement durable, le renouvellement du parc informatique et l’entretien du matériel de traitement du courrier. Il comprend également la formation des employés tant au niveau du service comptoir qu’à celui de la livraison et de l’utilisation de l’outil informatique, entre autres. A noter aussi le renforcement de la sécurité dans les bureaux de poste, surtout dans les endroits à risque.

Avec la baisse du volume dans le courrier, la MPL prévoit également de poursuivre sa politique de diversification. Cela veut dire développer davantage ses services non postaux et ainsi offrir produits et services à forte valeur ajoutée. Cette politique demande un investissement dans des plate-formes appropriées. Présentement, les activités postales traditionnelles ne permettent pas à la Poste de couvrir totalement ses coûts d’opération et, de ce fait, elle compte beaucoup sur une croissance soutenue de ses services non postaux pour s’assurer de sa profitabilité et de sa viabilité.

Si l’internet à travers l’e-mail est venu ralentir les activités postales surtout par rapport à l’envoi des courriers plus précisément des lettres, Giandev Moteea souligne néanmoins que le commerce électronique a contribué à la hausse de 60% sur les services de colis. Plus d’achats sur le net signifie plus de colis à être envoyés et cela fait le bonheur de la poste.

Arnaud Godère, président de la MPL insiste, pour sa part, que la compagnie se doit d’offrir le même service de qualité préconisée par la charte de l’Universal Postal Union(UPU). «Il est important de souligner que l’ajustement des tarifs s’est fait en prenant compte de la politique tarifaire régionale comme préconisé par l’UPU.

Bonne nouvelle, par contre, pour ceux qui sont concernés par les courriers entre Maurice et Rodrigues et vice-versa. Le prix a été réduit au minimum.

Le coût de l’envoi est ainsi aligné à celui d’un courrier local et, ce, malgré les coûts opérationnels supplémentaires, fait ressortir la MPL.