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A la Hindu House : Navin Ramgoolam réaffirme qu’il ne cédera pas au chantage

15 mars 2010, 00:00

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A la Hindu House : Navin Ramgoolam réaffirme qu’il ne cédera pas au chantage

A la Hindu House, le dimanche 14 mars, tous les leaders politiques ont plaidé pour l’unité nationale. Navin Ramgoolam a de nouveau affiché sa détermination à résister à ce qu’il appelle « des chantages ».

Le Premier ministre a répété, à la Hindu House, le dimanche 14 mars, qu’il ne cédera pas aux chantages qui sont courants à la veille des élections. Il répondait, ainsi, indirectement à Paul Bérenger qui, juste avant, lui avait lancé un appel solennel pour intervenir en faveur des ex-planteurs de Riche-Terre. Ces derniers sont  actuellement à leur 25e jour de grève de la faim à Triolet.

Les deux leaders prenaient la parole, à la Hindu House, à Port-Louis,  lors des célébrations marquant le 42e anniversaire de l’Indépendance du pays et les 18  ans de la République. L’association socioculturelle avait réuni le chef du gouvernement, Navin Ramgoolam, le leader de l’opposition, Paul Bérenger,  le leader du MSM, Pravind Jugnauth et le chef de l’Etat, Sir Aneerood Jugnauth, dans ses locaux, à Cassis.

Dans leurs interventions, ces quatre personnalités ont, chacune à sa manière, souligné l’importance de consolider l’unité nationale, en prévision des prochaines législatives. Le discours le plus politique est à mettre au compte de Pravind Jugnauth. Ce dernier a demandé à l’assistance de ne pas croire ceux qui véhiculent l’idée que seule une alliance, entre deux partis en particulier,  pouvait garantir la stabilité et l’unité nationale.

Pravind Jugnauth n’a pas nommé les partis, mais il y avait des spéculations dans la salle, quant à une référence aux tractations d’alliance entre le Parti Travailliste (PTr) et le Mouvement Militant Mauricien (MMM). Le leader du Mouvement socialiste militant (MSM)  a rappelé que les trois partis représentés à la Hindu House, dimanche soir, par leurs leaders, ont tous, à un moment,  été en alliance pour diriger le pays dans le passé. Selon lui, aucune configuration politique ne met en danger la paix sociale et n’est symbole de division.

Lui succédant au micro, Paul Bérenger a évité toute allusion à la politique partisane. Il a vanté les mérites de notre système électoral avec un commissaire et une commission électorale indépendants, des garants de la démocratie, dit Bérenger. Il souhaite une consolidation de notre système démocratique avec l’introduction d’un code de conduite ayant force de loi dans le cadre des prochaines législatives.

Bérenger a choisi de terminé son intervention en lançant un appel en faveur des ex-petits planteurs de Riche-Terre actuellement en grève de la faim. «Il y a eu beaucoup de confusion sur ce dossier depuis le début. J’en appelle au Premier ministre pour qu’il fasse quelque chose afin de débloquer la situation ».

Succédant à Paul Bérenger au micro, le Premier ministre  a répondu indirectement  à l’appel en disant qu’il ne cédera pas au chantage.  Navin Ramgoolam a, lui aussi, lancé un appel pour que les élections ne soient pas une occasion de mettre à mal l’unité nationale.  «Nous devons nous assurer qu’une fois les élections terminées, nous puissions travailler ensemble pour l’avancement du pays. L’intérêt du pays doit passer avant les intérêts personnels», a affirmé le chef du gouvernement.

Le chef de l’Etat, a lui aussi parlé de la capacité des Mauriciens à vivre ensemble. «Nous sommes les champions du monde du vivre ensemble», a déclaré Sir Aneerood Jugnauth.