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La fécondation in vitro débarque à Madagascar

7 août 2013, 11:18

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La fécondation in vitro débarque à Madagascar
Un gynécologue malgache et deux spécialistes étrangers envisagent de faire la fécondation in vitro. Il n'y a pas encore de loi qui régit l'insémination artificielle.
 
Un bon vent s'amène pour les couples touchés par les troubles de la fertilité. La tendance est de faire un tourisme médical à l'étranger pour avoir un enfant par la fécondation in vitro (FIV). Gynécologue obstétricien, le docteur Rakotobe Andria-maro a l'idée d'importer cette pratique, au mois d'octobre. Il sera entouré de deux spécialistes dont le professeur Safa Al-Hasani qui a réussi le premier bébé éprouvette en Allemagne, ainsi que le médecin Italien Leonardo Formigli qui a effectué plus de six mille procédures de reproduction assistée. 
 
Pour une première, les femmes ayant subi une obstruction bilatérale des trompes, une ovariectomie ainsi qu'une ménopause précoce en sont sollicitées. Il leur faut ainsi une fertilité masculine. La reproduction se fera dans une clinique à Ivato, équipée par ces spécialistes étrangers. Avant l'insémination, des examens cliniques seront obligatoires pour toute candidate effective. « La FIV ne tolère aucune présence bactérienne et/ou infection génitale, c'est pourquoi il faut faire toute une préparation aux patients,ainsi que le suivi échographique de la production des follicules par la femme », a avancé le docteur Rakotobe  Andriamaro, lors d'un entretien, hier, mardi 6 août.
 
Triplés
 
Au coût de 8,637 millions d'ariary, le transfert d'embryon se fait quarante-huit heures après la fécondation des ovocytes et des spermatozoïdes. « Le docteur Leonardo est spécialiste en prélèvement des ovocytes chez la femme. Après, le professeur Safa Al-Hasani fait la fécondation et surveille l'évolution de l'embryon. Après quarante-huit heures, le docteur Leonardo fait le transfert d'embryon dans l'utérus de la femme. Je serai en charge du suivi de la grossesse de celle-ci », assure le gynécologue obstétricien Rakotobe Andriamaro. 
 
Selon lui, une candidate peut porter au maximum trois embryons. Elle accouchera donc de triplés. 
 
S'il reste d'autres em¬bryons, ceux-ci seront conservés dans de l’azote liquide et le couple pourra les utiliser plus tard. Sûrs que la FIV n'est pas encore régie par une loi dans le pays,  ces gynécologues envisagent de la faire trois fois par an. Au mois de décembre, l'Injection Intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) est également en vue, en faveur des hommes dont les spermatozoïdes n'ont pas la capacité de procréer. 
 
Michella Raharisoa
L’Express de Madagascar