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La désolation pour les villages des côtes du sud et du sud-ouest après le raz-de-marée

8 août 2011, 00:00

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La désolation pour les villages des côtes du sud et du sud-ouest après le raz-de-marée

Les côtes sud et sud-ouest de l’île ont été affectées par un raz-de-marée dans la soirée de mercredi à jeudi 4 août. Les habitants de ces régions se souviendront longtemps de cette nuit interminable.

Des houles de plus de cinq mètres s’écrasant avec rage, entraînant dans la foulée des casiers placés par les pêcheurs à Batelage, Souillac. Des pirogues endommagées dans ce petit village. Des cours et maisons inondées à Rivière-des-Galets. Des débris de coraux, du sable et des algues projetés dans les cours et sur les routes.

C’est le spectacle de désolation qu’ont vécu les habitants des villages côtiers tels que Batelage à Souillac, Riambel, Rivière-des-Galets, St-Félix, Bel-Ombre, Baie-du-Cap et Macondé. C’était aux alentours de minuit dans la soirée du mercredi 3 au jeudi 4 août. Des vagues de cinq mètres ont été observées vers 3 heures du matin.

Un moment de panique qui a rappelé à ces habitants les événements de mai 2007, quand un raz-de-marée a endommagé les embarcations et a inondé les habitations, dans cette même partie de l’île. Par mesure de précaution, la police a fermé le pont de Macondé, submergé, à la circulation jusqu’à 7 heures jeudi matin.

Les routes dans cette partie de l’île étaient recouvertes de sable et les pompiers se sont attelés pendant la journée de jeudi à débarrasser la chaussée de tous les débris.

A 15h50, jeudi, alors que des mères de famille rangeaient toujours le désordre provoqué par le raz-de-marée, cette partie de l’île craignait de nouvelles fortes houles. Les services météorologiques avaient prévu un nouveau raz-de-marée vers 16 heures.

A Batelage, Vivian Eline, 55 ans, est aux aguets depuis très tôt le matin. Il a reçu un appel des garde-côtes aux alentours de minuit et il est venu tout de suite constater de visu l’étendue des dégâts.

Attristé par la perte de ses 15 casiers, il ne sait pas quand il pourra reprendre le large pour subvenir aux besoins de sa famille.

En poursuivant la route côtière, nous arrivons à Petit-Bien, Rivière-des-Galets. Sanjeeta met à la poubelle ses carpettes et ses provisions.

« Tout a été abîmé par les eaux qui ont inondé ma petite case en tôle. J’aurais longtemps quitté cette région si j’avais autre part où aller. Ce n’est pas la première fois que ma maison est la proie des vagues », raconte-t-elle, lasse de cette situation.

La maison de Sanjeeta n’est pas la seule à être inondée. Et ce malgré le mur en rochers qu’a fait ériger le gouvernement après l’épisode de mai 2007, séparant les habitations de la plage.

Celle de Savitree Gooljar n’a pas été épargnée : « Nous demandons au gouvernement de nous allouer un autre lopin de terre, afin que nous puissions quitter cet endroit maudit », lâche cette mère de trois enfants.

Plus loin, à la plage publique de Rivière-des-Galets, la police a placé des cordons de sécurité, pour empêcher le public de s’approcher de la plage. Mais les badauds curieux n’en font qu’à leur tête. A pied, à vélo ou en voiture, ils s’arrêtent pour contempler la furie de la mer. Certains se prennent en photo avec comme arrière-plan, les grosses vagues de plus de 3 mètres alors que d’autres, échappant à la vigilance des policiers de la Special Mobile Force (SMF) sur place, essayent de s’approcher de plus près de cette scène inhabituelle.

Après avoir entendu l’alerte de fortes houles à la radio, Veeraj Gunesh, habitant de New Grove, est venu en famille contempler le spectacle.

A l’îlot Sanchot à Sainte-Marie, profitant des vagues, trois jeunes font du surf. Alors que toute activité nautique est déconseillée par la météo, ils n’ont pas hésité à braver les interdits. A leurs risques et périls.