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L’ONG Ki Nou Ete intensifie son projet de réinsertion professionnelle des ex-détenus

31 juillet 2009, 00:00

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L’ONG Ki Nou Ete intensifie son projet de réinsertion professionnelle des ex-détenus

Ce projet de Ki Nou Ete est financé par le Decentralised Cooperation Programme (DCP) de l’Union Européenne (UE). Cette ONG veut offrir un soutien et un accompagnement de qualité professionnelle aux personnes qui sortent de prison.

«Notre objectif est d’éviter que les ex-détenus ne récidivent et qu’ils ne se retrouvent à nouveau en milieu carcéral», déclare Pauline Bonieux, présidente de Ki Nou Ete. L’ONG a commencé son projet avec une dizaine de femmes de la Prison des Femmes, à Beau-Bassin, en mars 2009. Elle attend l’aval du commissaire de police pour le mettre en œuvre du côté des hommes. Une vingtaine d’hommes au départ mais les prisons restent à identifier.

Le programme de réinsertion de cette ONG débute six mois avant que la personne ne soit libérée.  «Cette étape dure six mois. Elle est définie par un psychologue, qui a choisi des thèmes précis dans le but d’aborder les problèmes auxquels font face les détenus avant et après la sortie de prison», explique Pauline Bonieux.

Puis, à la sortie, les prisonniers sont pris en charge par des membres de Ki Nou Été. Ces membres sont présents pour accueillir et accompagner l’ex-détenu, s’il le souhaite, chez lui. Dans les jours qui suivent, l’ONG organisera une rencontre entre tous ses membres et celui qu’elle appelle son «client» à son «-in centre», situé dans la capitale.

«Là, il fera connaissance avec les différents intervenants. Ensemble, nous allons essayer de définir quels sont ses besoins, ses priorités et les axes sur lesquels nous allons pouvoir l’aider», poursuit la présidente de Ki Nou Ete.

Ce soutien de l’ONG peut prendre la forme de démarches administratives, par exemple, au niveau de la sécurité sociale, ou du dégel des comptes bancaires du «client», l’obtention d’une carte d’identité, démarches pour retrouver un emploi ainsi qu’aide au logement.

Ki Nou Ete s’engage également au niveau de la famille du client. D’ailleurs, l’ONG aura déjà rencontré des parents avant la sortie du détenu.

«Nous tentons de faciliter la réintégration de la personne au sein de sa famille, pour qu’il y soit bien accueilli et qu’il y retrouve sa place. Parfois, à la demande des parents, nous assurons un suivi psychologique et scolaire de certains enfants…», précise Pauline Bonieux.

Simultanément, l’ex-prisonnier sera aussi suivi– lors de séances de «counselling»- par le psychologue de Ki Nou Ete. De plus, l’organisation travaille en réseau avec d’autres associations et leur réfère certains de ses clients, notamment, pour la désintoxication ou d’autres problèmes de santé.

«Nous voulons offrir à chaque ex-détenu l’opportunité de changer, de sortir de la criminalité, et de mener une vie ‘normale’. La société a, bien sûr, son rôle à jouer, en changeant son regard pour donner sa chance à quelqu’un qui a fait de la prison. Il ne faut pas le juger et le marginaliser », affirme la porte-parole de l’ONG.

Par ailleurs, Ki Nou Ete a procédé à un recrutement important, en février 2009, afin de disposer d’une équipe solide pour l’encadrement de chacun de ses «clients», de manière soutenue.