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L’Observatoire de la démocratie rend public son rapport sur le cas Rehana Ameer

13 juin 2011, 00:00

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L’Observatoire de la démocratie rend public son rapport sur le cas Rehana Ameer

La première enquête initiée par l’Observatoire de la démocratie avait trait au licenciement jugé injustifié de Rehana Ameer. L’ex-employée de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) se dit prête à entamer une grève de la faim.

 

L’Observatoire de la démocratie, lancé au mois de mai dernier, à l’initiative du syndicaliste Jack Bizlall, avait initié des enquêtes sur trois dossiers. L’affaire MedPoint, le cas Rehana Ameer et la Mauritius Commercial Bank (MCB) figuraient à l’agenda de l’observatoire.

Le rapport de l’enquête sur le licenciement jugé injustifié de Rehana Ameer, en décembre 2010, a été rendu public ce samedi 11 juin. L’Observatoire recommande la réintégration de l’ex-présidente de la Mauritius Broadcasting Corporation Services Staff Association (MBSSA) et le limogeage du directeur général de la MBC, Dan Callikan.

La syndicaliste avait été suspendue en août 2010. Cette suspension avait pour origine la mise en circulation d’une lettre anonyme dénonçant les frasques alléguées de l’exécutif de la corporation. La lettre en question, qualifiée de «hautement diffamatoire», n’a jamais été rendue publique par la direction de la MBC.

Les enquêteurs qui ont travaillé sur ce dossier procède à une présentation chronologique dans leur rapport de tous les événements qui ont précédé le licenciement de la syndicaliste. L’objectif est de rendre publics les tenants et les aboutissants de cette affaire.

Le 13 septembre 2010, après sa suspension, Rehana Ameer a reçu une correspondance signée de la main de Dan Callikan l’informant des deux charges qui avaient été retenues contre elle.

Toutefois, la deuxième charge avancée par le directeur de la MBC découlait d’une déclaration faite à la presse et qui était postérieure à sa suspension. Le directeur général de la MBC estime que l’employée suspendue avait tenue des propos diffamatoires à son encontre dans une déclaration à la presse.

Outre le fait que cette charge ne pouvait expliquer l’action disciplinaire initiée par la MBC, l’institution de surveillance de la démocratie estime que la virulence des propos de Rehana Ameer a été provoquée par l’attitude de la direction à son encontre.

La déclaration initiale était, en réalité, un commentaire sur le refus de Dan Callikan de répondre à une demande du ministère du Travail et des Relations industrielles. Dan Callikan avait, en effet, refusé de donner une quelconque explication aux officiers de ce ministère sur les raisons de la suspension en prétextant qu’une enquête était en cours.

Quant à la première charge, les enquêteurs de la démocratie estiment que la direction de la MBC n’a jamais pu prouver que Rehana Ameer était associée d’une manière ou d’une autre à la lettre anonyme incriminée.

Par ailleurs, le rapport attire l’attention sur le fait que la syndicaliste avait reçu sa lettre de mise à pied disciplinaire alors que les procédures de médiation avaient été initiées par la Commission de Conciliation et de Médiation. Sont longuement rappelés les refus répétés de la direction de la MBC de participer à plusieurs réunions convoquées soit par le ministère du Travail et des Relation industrielles soit par la commission dirigée par le professeur Ved Torul.

De son côté, la syndicaliste a réaffirmé sa conviction dans le recours à une grève de la faim alors que l’Observatoire de la démocratie est d’avis que c’est maintenant aux syndicats de décider de la marche à suivre.