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L’entrepreneuriat féminin bat de l’aile malgré les nombreuses initiatives prises

4 janvier 2010, 02:00

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L’entrepreneuriat féminin bat de l’aile malgré les nombreuses initiatives prises

Selon une estimation faite par WIN (Women In Networking), 80% des femmes qui se lancent en affaires voient leurs entreprises mourir en peu de temps.

S’il est difficile de se faire une place dans le monde des affaires avec la crise financière et tous ce qu’elle occasionne, il l’est d’autant plus pour une femme de se faire accepter.

Simi Reetoo et Sylvette Krück sont deux de ces femmes qui ont su se faire respecter en tant que femme entrepreneur. Simi Reetoo a débuté avec une école maternelle dans une région rurale de l’île. Aujourd’hui, elle possède trois écoles maternelles Twinkle Stars, à Montagne-Blanche, à Belle-Mare et à St Julien d’Hotman. Sylvette Krück, quant à elle, a débuté au début des années 90 avec une petite fabrique de peluche. Des quatre fabricants de peluche qui existaient à Maurice, elle est la seule à avoir survécu.

Pour Simi Reetoo, c’était difficile de démarrer son entreprise à cause des préjugés et des traditions. «Malgré le fait que j’étais ferme dans ma vision, je ne pouvais pas la réaliser seule. Heureusement, j’ai eu mon époux qui m’a épaulé financièrement et je me suis entourée d’une équipe très solide», confie Simi.

Sylvette Krück raconte que sa compagnie, Wally Plush Toys Ltd, est une entreprise familiale. «Mon époux est comme mon conseiller, mon fils est designer dans l’entreprise et ma sœur s’occupe de la production. De plus, j’ai la chance d’avoir un personnel exceptionnel», explique Sylvette. Pour elle, ce soutien fait partie de son succès.

Selon une estimation faite par WIN (Women In Networking), 80% des femmes qui se lancent en affaires voient leurs entreprises mourir en peu de temps. Pour aider ces femmes à surmonter ce manquement, WIN offre un soutien aux débutantes afin de les accompagner au cours de leurs premiers pas.

Etant membre exécutif de AMFCE (Association Mauricienne des Femmes Chefs d’Entreprise), Sylvette est fière de pouvoir apporter son soutien à celles qui se lancent en affaires. Cette association, qui a vu le jour en 1986, regroupe les femmes chefs d’entreprises que ce soit petites, moyennes ou grandes. Le but est d’offrir les outils adéquats aux femmes entrepreneurs afin qu’elles puissent s’épanouir.

Une des stratégies est le réseau que se créent ces différentes associations. Ce qui améliore la communication entre ces femmes et qui s’avère être un élément indispensable pour le développement de l’entrepreneuriat féminin.

Que ce soit légal, logistique ou psychologique, WIN fait partie de ces associations qui reste à l’écoute de celles qui veulent se faire une place dans un milieu ou le sexe masculin domine. C’est ainsi que les membres enregistrés à WIN sont passés de 1 500 en 2008 à 2 500 en 2009.

Simi se dit chanceuse d’être membre de WIN. «J’ai appris beaucoup grâce à WIN. Pour pouvoir être un leader, il faut en être membre. J’ai su me consolider dans mes idées et comment les mettre en pratique. Et avoir un networking (réseau) aide pour être à la hauteur dans le contexte mauricien», selon elle.

Le parcours de ces femmes a été semé d’embrouilles. Néanmoins, elles ont su y faire face et sont déterminées pour aller jusqu’au bout de leurs rêves. Simi Reetoo lancera dès 2010 son école primaire privée. De plus, elle travaille avec son époux sur l’établissement d’une salle de réception pour des mariages et autres cérémonies. Sylvette Krück, de son côté, compte étendre son marché pour aller vers l’Australie et les pays scandinaves.

Voir le reportage sur les femmes entrepreneurs