Publicité

L’Association des auteurs-compositeurs juge les amendements au Copyright Act inutiles

24 juillet 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

L’Association des auteurs-compositeurs juge les amendements au Copyright Act inutiles

L’Association des Auteurs et Compositeurs Mauriciens commente les amendements au Copyright Act. Elle estime que certaines clauses sont superflues et que celle sur le téléchargement a été complètement ignorée.

« Nous avons l’impression qu’on nous a présenté une grosse artillerie légale mais sur le fond, rien n’a été changé ». C’est le constat affligeant de Jean-Jacques Arjoon, président de l’Association des auteurs et compositeurs mauriciens (AACM), sur les amendements proposés au Copyright Act lors d’un point de presse, ce mardi 24 juillet, au centre social Marie Reine de la Paix, à Port-Louis. Il ajoute qu’il aurait suffi que les clauses soient actualisées pour que les artistes soient satisfaits.

« Il y a eu de nombreuses consultations et de grands discours mais à la fin, il y a des clauses importantes qui mériteraient d’être revues. Aujourd’hui, il y a d’autres supports qui permettent aux gens d’avoir accès à de la musique. Ils représentent des défis numériques auxquelles les artistes doivent faire face », explique Jean-Jacques Arjoon.

Les revendications des artistes se portent également sur l’article 29 du Copyright Act de 1997. Selon le président de l’AACM, cette clause sur la distribution des revenus ne précise pas le montant de la redevance à être payé aux musiciens. La proposition des artistes est que 25% des revenus soient accordés aux producteurs et que le reste soit partagé entre tous les artistes qui ont contribué à l’œuvre : musiciens, auteurs ou interprètes.

Ce point de presse a aussi été le moment d’annoncer que le Groupement des Artistes Musiciens (GAM) rejoint l’AACM. Le président de la première association, Jean-Marie Li Yaw Hay, soutient, pour sa part que les artistes veulent travailler avec l’Etat pour l’intégration sociale des plus vulnérables. Il plaide également pour la création supplémentaire d’écoles de musiques à travers l’île.

« On parle de culture et de valeur mais la musique n’a pas la place qu’elle mérite à Maurice. Il y a beaucoup de jeunes qui veulent apprendre à manier un instrument traditionnel. Mais par manque d’argent, ils doivent abandonner. Nous, les artistes, sommes disposés à les aider », déclare le président du GAM.

Cependant, pour l’AACM et le GAM, le plus important demeure l’application de la Copyrights Act. Lors de la marche du 23 juin dernier, une pétition a été signée pour un entretien avec le Premier ministre sur les aspirations des artistes. Plus de 13 000 personnes y sont signataires.

Bruno Raya, membre de l’exécutif de l’AACM soutient, pour sa part, que les artistes doivent être reconnus comme des travailleurs. « Même au ministère des Arts et de la Culture, les artistes n’ont pas de valeur. La reconnaissance doit commencer là-bas », insiste l’artiste.